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Hey Joe!

C’est l’histoire d’un gars qui va voir son médecin en lui disant:

– docteur, j’ai un problème de mémoire…

– Ah bon? Et depuis quand ?

– Depuis quand quoi ?

Il se trouve que le gars s’appelle Joe et qu’il se souvient à peine qu’il est président des Etats-Unis d’Amérique, pays, a priori, d’une certaine importance et doté de la bombe atomique. 

Un rapport d’enquête sur la détention illégale, à son domicile, par Joe Biden après son départ de la vice-présidence, de documents classifiés et hautement confidentiels, relatifs notamment à la politique militaire et étrangère en Afghanistan, le décrit «comme un homme âgé, sympathique, bien intentionné, mais doté d’une mauvaise mémoire» qu’il n’est pas nécessaire de poursuivre en justice. 

En d’autres termes, Joe-la-gaffe aurait plus de pudding que de matière grise entre les oreilles. Il paraît qu’il ne se souvient même pas quand il a été vice-président des U.S.A. Du coup, bien qu’il devrait être poursuivi pour ces faits, il ne le sera pas car il est « sympathique » et doté d’une mauvaise mémoire. Surtout, il n’a pas les cheveux orange. Pourtant, à l’entendre, il a une excellente mémoire. Pour preuve, il se souvient très bien de ses discussions avec le président allemand, François Mitterrand, et de ses échanges très constructifs avec Helmut Kohl et la reine Victoria, lors du dernier G7 à Ibiza. 

Ce n’est pas bien de se moquer des personnes âgées, encore moins quand elles sont gâteuses et ce n’est pas le genre du Torchis. Le Torchis se contente de pleurer sur le sort de l’électeur américain qui devra choisir entre deux flans. Nombreux sont les gouvernants qui mentent sur leur état de santé, mais en général ce n’est que « l’intendance qui ne suit pas » comme disait De Gaulle, tandis que la tête fonctionne encore. 

Joe Biden, lui, n’a plus ni tête ni jambes. Quoi qu’il en soit, le plus inquiétant n’est pas l’état de Biden, mais le fait qu’un parti politique de premier plan, dans la plus grande démocratie du Monde (après l’Inde), ne soit pas fichu de « produire » autre chose qu’un Biden. On peut dire la même chose pour les Républicains avec Trump. Et on s’étonne après ça que le monde prenne les occidentaux pour des dégénérés? 

On peut toujours essayer de se rassurer en se disant que vu son état, ce n’est plus lui qui dirige le pays et que, par conséquent, quelqu’un d’autre, encore étanche, tient la barre. Le parti Démocrate avait pourtant un candidat potentiel : Robert Kennedy Junior, mais il n’en a pas voulu. Trop honnête sans doute, si toutefois un Kennedy peut l’être… Il y a peut-être dans cette improbable candidature un symbole : celui de l’apogée de la pensée creuse d’une génération qui disait préférer « mourir plutôt que vieillir », cette clique de pseudo-révolutionnaires engraissée à coup de caprices, coûteux pour ses parents et ses enfants, jamais pour elle-même. 

En prolongeant la vie politique d’un vieux schnock baveux, elle prolonge un peu la sienne, quitte à tout flinguer. 

Allez, vas-y Joe !*

 O.T. 

*(Vanessa Paradis)

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