Avec tiédeur, avec raison, avec le temps

J’envie ces bienheureux qui aiment avec tiédeur, avec raison, avec le temps. 

J’envie ces bienheureux, capables de savoir où ils posent le pied pour y marcher en paix. 

J’aurais aimé réussir à aimer sur mesure, comme l’on se choisit une paire de chaussures. 

Mais non. 

Je suis de celles qui aiment, dès le seuil de la boutique. Avant même que d’y entrer, au portique. Qui repèrent de loin l’objet désiré. Qui savent en un éclair qu’elles vont l’aimer. Qui l’aiment pour toujours. Passion et détours. 

On ne désaime jamais. 

Ils m’ont répété que cela changerait. Cela n’a pas changé. 

Pourquoi peut-on tout changer en soi sauf la soif, le désir, l’envie, l’attirance, l’admiration, l’attraction …? 

Peut-on penser qu’il y a des femmes qui ne savent goûter qu’à la liberté et d’autres qu’à la sécurité …?

Et, sans doute, les unes rêvent-elles d’être les autres, sans y arriver …. 

Il n’y a pas à juger, à se juger, à s’en vouloir, à se forcer à changer. 

Tricher avec soi, c’est rouler dans la mauvaise direction. 

Bon … 

Tiens bien ton guidon et suis ton intuition.

©️Martine  Benz

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