Est-ce qu’on se rend compte qu’interdire à des sportifs paraplégiques de participer à des jeux paralympiques, de retirer des auteurs des bibliothèques, de ne pas donner accès à des particuliers à leurs comptes bancaires, de ne plus exposer des œuvres, d’éliminer des compétitions sportives, ou de truquer des votes à l’Eurovision sous prétexte que…« c’est russe », c’est débile !
Non seulement, c’est débile, mais c’est raciste. Comment peut-on imaginer un seul moment, qu’en piétinant ainsi les valeurs du sport ou de la culture, qui sont des valeurs qui élèvent bien au-delà des considérations politiques ou religieuses, on puisse se donner bonne conscience ?
Tout cela révèle surtout la décadence de la société occidentale, sa fragilité, et son incommensurable incapacité à être juste, à respecter ses promesses et ses accords en cessant de piller les plus faibles : une peur effrénée de ne plus être les « maîtres du monde » dans « un ordre mondialisé » que nous dominons.
Dans cette doxa quotidienne, comme de Lexomil dont on abreuve le peuple, aucune voix dissonante pour faire le constat que ce qui se passe actuellement est dingue et irréfléchi, que cela va totalement à l’encontre des valeurs que nous prônons ?
Ne jamais oublier que nous ne sommes pas seuls. Notre moral, notre perception de pensée, la façon dont nous appréhendons l’avenir, notre tendance à l’impérialisme et à l’hégémonie, n’appartiennent qu’à nous. Nous ne pouvons pas les calquer ailleurs. Nous restons globalement dans un monde dans lequel nous sommes minoritaires. Il suffit de voyager pour s’en rendre compte.
J’attends avec impatience l’avènement de notre jeunesse beaucoup plus solidaire et réfléchie avec le monde qui l’entoure, que notre génération capricieuse et tellement conservatrice.
Nous sommes tombés bien bas. Arrêtons de nous satisfaire d’être collectivement idiots.
Churchill
