Élections présidentielles aux Etats-Unis, c’est parti !

Quand j’étais jeune journaliste à la radio, les élections américaines 🇺🇸 étaient une de mes spécialités. Je vais tenter de tout vous expliquer : Comment ça marche ? 

le coup d’envoi de la primaire républicaine débute aujourd’hui par le caucus de l’Iowa.

Jusqu’au 4 juin prochain, dans chaque État des États-Unis-d’Amérique, dans le district de Columbia et dans cinq autres territoires états-uniens, des électeurs vont désigner 2429 délégués pour la Convention républicaine, qui se tiendra du 15 au 18 juillet à Milwaukee, dans le Wisconsin.

C’est lors de cette convention que sera désigné officiellement le candidat républicain qui sera opposé à Joe Biden, candidat du Parti Démocrate, et président actuel des États-Unis.

Les délégués républicains qui vont être élus représentent les candidats aux primaires. Il en faut au moins 1215 pour être désigné candidat officiel du Parti Républicain. 

Pour l’instant, il y a plusieurs candidats aux primaires républicaines. Bien souvent, au fur et à mesure du processus électoral, certains jettent l’éponge voyant que leurs chances s’amenuisent, mais aussi pour limiter inutilement les frais de campagne.  

Sont candidats : Donald Trump, ancien président et ultra-favori dans les sondages ; Nikki Haley ancienne gouverneure de Caroline-du-Sud et ex-ambassadrice à l’ONU ; Ron De Santis, gouverneur de Floride ; Vivek Ramaswamy, chef d’entreprise ; Chris Christie, ancien gouverneur du New Jersey ; Asa Hutchinson, ancien gouverneur de l’Arkansas ; Ryan Binkley, pasteur et entrepreneur. 

Sur l’échiquier politique français, ils seraient tous classés à droite, très à droite, et parfois même plus à droite que Donald Trump qui dans son camp est plutôt « un modéré ». 

Le nombre de délégués républicains de chaque État est calculé proportionnellement à sa population : 169 pour la Californie, 162 pour le Texas, 125 pour la Floride. Le 5 mars 2024 aura lieu le « Super Tuesday », plusieurs primaires se dérouleront en même temps, 874 délégués seront désignés. 

Chaque État fait comme il veut pour désigner ses délégués. Il n’y a aucune règle définie. Dans l’Iowa, les délégués seront désignés à la proportionnelle mais dans la majorité d’entre-eux c’est le « winner-takes-all » : le candidat qui arrive en tête prend tous les délégués de l’État. 

Ainsi, selon certains sondages, Donald Trump pourrait mathématiquement s’assurer de sa victoire aux primaires dès le 19 mars prochain. 

De même, les modes de scrutin pour la désignation des délégués diffèrent d’un État à un autre. L’immense majorité des scrutins se déroulent sous formes de simples votes pour des candidats. 

Ces votes peuvent être réservés uniquement aux militants républicains comme en Floride, ou dans l’État de New York, ou peuvent être ouverts à tous (y compris aux potentiels électeurs adversaires démocrates ou à ceux qui ne se définissent dans aucun parti) comme au Texas ou en Louisiane. 

Dans six États, dont l’Iowa, Hawaï ou le Nevada, l’élection des primaires prend la forme d’un « caucus ». Le mot caucus provient d’une langue amérindienne, l’Algonquin, qui signifie « un conseil ou une réunion à huis clos ».

Dans un « caucus » on ne vote pas. On se rassemble. C’est un héritage de la démocratie participative des premiers états-uniens. 

Des assemblées sont organisées dans des lieux publics comme des écoles ou des salles des fêtes. 

Pour l’Iowa près de 2000 réunions vont être organisées malgré le froid. 

Lors du caucus, les gens débattent et défendent leurs prétendants. Il n’y a pas d’isoloir. 

À la fin du « conseil », on compte les membres de chaque groupe. L’objectif est de convaincre les indécis de se joindre à une cause ou à un homme. 

L’élection présidentielle qui opposera le candidat républicain au candidat démocrate aura lieu le 5 novembre 2024, un mardi comme l’exige la tradition. 

En dehors du Parti Républicain ou du Parti Démocrate, d’autres partis politiques ou des indépendants se présentent à l’élection finale, mais ces candidatures n’ont généralement pas beaucoup d’échos dans les suffrages des électeurs. 

Winston Inseck

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