Le temps et le silence

Le temps et le silence. Il paraît que cela aide tous les oublis. Croyons-y. 

L’oubli, c’est comme la mémoire. 

C’est sélectif, subjectif, imprévisible, à la raison inaccessible. 

Comme presque tout des choses de l’émotion, de la passion. 

Parce que la passion, c’est ce que l’on subit.

L’oubli, c’est terrifiant mais nécessaire. C’est ce qui nous permet de nous défaire, de nous refaire. 

J’ouvre mon téléphone et une phrase s’affiche, au moment même où je me souviens qu’il a accepté de me quitter. Je le lui ai demandé. 

Pour nous sauver. Sauver ceux qui sont déjà là et ceux qui doivent arriver.

Chacune de nos actions agit sur ceux qui doivent rester, ceux qui doivent partir. 

Et ceux qui doivent arriver … 

Un petit pas peut changer le visage du paysage. Chacune de nos actions enclenche une réaction. Et modifie nos vies. 

« Sois assez forte pour laisser partir ce qui doit s’en aller et assez sage pour attendre ce que tu mérites. »

Je sais que je suis sur le bon chemin. Car chaque message est un message pour l’âme.

La notion de mérite est sans doute l’une des plus belles. Elle est immense, infinie et éternelle. 

Même si rien ne nous est dû. 

Mais je sais que je suis sur le bon chemin. Malgré mon chagrin. 

Le silence et le temps, ont-ils de l’impact ? Rien ne nous est dû. 

Fin et début de l’acte. 

Il y a les silences qui permettent d’oublier les autres, car leur voix était destinée à être légère, aile d’oiseau.

Il y a les silences qui creusent et approfondissent le silence et la solitude, plus haut. 

Il y a le temps qui efface. 

Et l’autre. Celui qui fige les héros pour l’éternité, glorifie les visages et les figures et transforme l’illusion en immortelle passion. 

Être sûr, ne pas douter qu’il ne s’agira pas du second. Etre certain que l’on échappera à sa prison. 

Tout détruire, c’est le bon choix. 

« Détruire, dit-elle, » comme Marguerite Duras. C’est la base pour construire. 

Un peu comme ces romains qui rappellent de préparer la guerre pour avoir la paix. « Si vis pacem, para bellum. »

Détruire. 

Raser les champs de blé pour voir pousser les roses. 

Pleurer le blé qu’on ne pouvait manger pour accéder à l’absolue beauté. 

Il fait chaud. Je m’assois transpirer. Je répète que j’ai confiance parce que D ieu Sait. Ne pas pleurer. Sourire et souffler, pour le plaisir, sur le tourniquet.

Martine Benz®️

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