Deux pas en avant, un en arrière

J’essaie de m’améliorer, tu sais. J’espère y arriver. Je fais deux pas en avant, un en arrière. C’est plutôt mieux que le proverbe. C’est plutôt mieux comme verbe ! 

J’essaie. De m’améliorer sans détruire mon essence, sans alourdir la puissance, sans en faire des transes, d’avancer au pas de danse, remercier pour les chances, pardonner les souffrances, revenir vers l’enfance, sortir vers l’avenir, décoller des pistes sans intérêt, oublier l’interdit, ne même plus en avoir envie, m’approcher de l’Éther, remercier la Reine Esther (non, je ne peux pas t’expliquer, c’est mystique et secret…), changer mon code d’aimer … 

Mon code, c’est « je t’aime pour dix mille ans. » Mon code, c’est « cet homme te fait l’effet d’un alcool et tu n’as jamais bu. » Mon code, c’est de ne pas en avoir … 

J’essaie de m’améliorer et je dois commencer par l’oublier. Chaque fois que j’y parviens, il me revient. 

Cette fois, c’est décidé. Je dois trouver la force de ne plus le regarder. Je le laisse à sa vie. A lui. A lui. 

Je dois m’améliorer. Chanter le jour, la nuit, l’après-midi, atteindre la merveilleuse version de ce que je suis, épouser mon Bashert, publier de sages pensées, escalader mes limites comme des stalagmites, libérer les gens en moi prisonniers, approfondir les sourires, marcher vers la lumière du soleil levant, envoyer des bisous d’amour, dans le ciel, à maman, ne plus avoir peur parce que c’est un manque de foi, être uniquement moi, communiquer, oser la féminité et la banalité …

Ce que j’aime, c’est me renouveler. Tout changer dans ma manière d’appréhender. 

Vivre mille vies en une, c’est changer son regard, sa trajectoire. 

Avoir le courage, pendant des années, de se déshabiller sous le soleil, ou la pluie, de la forêt. Et puis, un jour, un jour,  choisir la pudeur et son peignoir enfiler ! 

©️ Martine Benz

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