À quoi sert un média d’information ?

Réponse 1 : à relayer une information de manière objective, à porter à la connaissance du téléspectateur les éléments factuels et sourcés, ou au contraire, réponse 2 : à répandre dans les cerveaux les plus perméables et les esprits les plus naïfs, un narratif idéologique faussement humaniste qui est le reflet d’une ligne éditoriale propagandiste, au mépris de toute véracité ?

Pour s’en convaincre, il vous suffit de suivre un journal BFM, surtout dans un temps où la corde sensible et les capteurs compassionnels d’une audience sont particulièrement sollicités. Parti pris ou malhonnêteté (pas seulement intellectuelle d’ailleurs) que le reportage de son envoyé spécial à Lampedusa sur un sujet sensible à plus d’un titre, si l’on en préjuge des effets qui peuvent s’avérer décisifs pour l’avenir de l’Europe, à savoir la sécurité et l’identité des peuples qui la composent. Ce « reporter », qui pratique avec autant de sérieux le journalisme que je pratique avec grâce la danse classique, s’est fait moucher de belle manière par une des invitées ce dimanche, qui n’a pas  hésité à rectifier au passage les propos de l’imbécile selon lesquels il y avait dans le flot de migrants qui venaient d’accoster, un grand nombre de femmes et d’enfants, (qu’il avait d’ailleurs même pu parler avec certaines d’entre elles), ce que n’importe quelle image tournée depuis cinq jours aura démenti, ou encore que les habitants de cette petite île de 20 km2 avaient célébré dans une liesse indescriptible l’arrivée sur leur sol de 11 000 visiteurs ! Car quel plus grand honneur qu’une visite que l’on vous fait à l’improviste, n’est-ce pas ?

Quant aux motivations des migrants, on aura tous compris qu’elles ne sont ni politiques, ni climatiques ni philosophiques.

A la submersion migratoire annoncée s’ajoutent les couplets répétés de cette propagande bien-pensante destinée à nous faire voir uniquement la catastrophe humanitaire (ce qu’elle est sans doute) en occultant la collusion identitaire qui conduira à la disparition de l’Europe, avec à la clé une réflexion bien menée sur la responsabilité collective qui est la nôtre et sur la culpabilité que nous devrions tous éprouver face aux drames qui se jouent. Pas un mot sur les passeurs, pas un mot sur les marchands de mort qui organisent ces traversées, pas un mot sur Frontex. 

On vous force à aimer nos futurs hôtes, à en prendre soin, à les assister, les aider, les prendre en charge, à financer leur vie future… C’est ce que BFM souhaiterait tant que vous fassiez, mais pour convaincre davantage, il faudra ramer un peu plus. Il ne leur reste qu’arrogance et condescendance pour se donner une contenance et un semblant de crédibilité car sur le fond…

Nestor Tosca

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