Jouer avec le rouge et le noir

Elle désirait essayer encore. Tout donner. Recevoir. Jouer avec le rouge et le noir. Le rouge du désir. Le noir de la raison. De la passion qui s’adapte au réel, aux devoirs, aux obligations. 

Peut-être le devoir est-il doux quand on a décidé d’aimer pour de bon, pour deux nous. 

«Elle ne concevait pas d’aimer et d’être aimée avec modération», comme l’écrivait Alexandre Jardin. Toute pensée trop étroite pour entrer dans l’immensité de sa perception de l’amour lui était odieuse, lui était désespoir

Certains soirs, elle se demandait si elle aurait su, si elle aurait pu… Si elle aurait été capable de vivre à deux, un jour, toujours. 

L’infini était son horizon, l’absolu sa forme étrange d’être. Elle attendait. Seule avec elle-même. Quelqu’un qu’elle aime. Quelqu’un qui l’aime.


©️ Martine Benz

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