Energies fossiles : de l’eau dans le gaz ?

La banque BNP Paribas a précisé ses ambitions en matière de transition énergétique.

Le communiqué de presse indique que BNP Paribas n’accordera plus de financements dédiés au développement de nouveaux champs pétroliers ou gaziers, quelles que soient les modalités de financement.

En ce qui concerne le secteur pétrolier, l’objectif de réduction des financements de BNP Paribas à l’exploration-production pétrolière de 80% d’ici 2030 sera atteint grâce à :

– L’arrêt des financements dédiés au développement de nouveaux champs pétroliers quelles que soient les modalités de financement ;

– L’arrêt programmé des financements consentis aux acteurs non diversifiés de l’exploration-production pétrolière (les indépendants pétroliers) et destinés à soutenir la production pétrolière (financement corporate) ;

– La réduction de la part des crédits généralistes attribuable à l’exploration-production pétrolière.

En ce qui concerne l’exploration-production gazière, BNP Paribas exclut désormais tous les financements dédiés au développement de nouveaux champs. Comme annoncé le 24 janvier 2023, le montant des financements à l’exploration-production gazière sera réduit de plus de 30 % à l’horizon 2030 par rapport à fin septembre 2022.

Après avoir été mise à l’index par des ONG et par la pression politico-médiatique, la banque a cédé aux sirènes de la lutte contre le réchauffement climatique.

Qu’en pense la majorité silencieuse ? Pense-t-elle que la BNP se serait couchée face à la dictature de la minorité ?

La seule énergie fiable et peu chère qui n’émet pas de CO2 est l’énergie nucléaire. Mais des politiciens Français ont sabordé la filière nucléaire en France. L’Union Européenne fait de même sous pression allemande.

L’hiver dernier a été difficile avec la forte réduction des approvisionnements de gaz russe, heureusement les cuves étaient assez bien remplies. 

Pour l’hiver prochain, il est possible qu’il n’y ait point de gaz russe pour reconstituer les stocks.

Ça n’est pas trois moulins à vent qui vont prendre le relais du gaz ou du nucléaire.

Pourtant, le gaz et le pétrole sont deux énergies fossiles abondantes. Qui va remplacer le gaz russe ?

La découverte de gisements gaziers en méditerranée orientale attire les convoitises et intéresse l’UE qui cherche d’autres sources d’approvisionnements. Les majors telles que Chevron, BP, Exxon, ENI, Total sont impliquées avec des acteurs régionaux dans des champs gaziers au large de l’Egypte, de Chypre, d’Israël et du Liban. Ce gaz pourra s’exporter vers l’Europe via un pipeline à construire ou via des terminaux LNG.

Tant pis pour BNP Paribas, d’autres acteurs bancaires financent encore des projets.

Ces derniers jours, au Sénat Américain, un membre du Département à l’Energie a été incapable de motiver par des chiffres les raisons d’un objectif de neutralité carbone en 2050 pouvant coûter près de 50 trillions de dollars.

Question d’un sénateur : de combien de degrés la température mondiale baissera si on décide de dépenser 50 trillions de dollars pour atteindre la neutralité carbone ?

Réponse du fonctionnaire : « il faut le faire, c’est la bonne direction ».

Réplique du sénateur : « vous ne savez pas, parce que si vous le saviez vous seriez en train de me donner les chiffres »….

S’ils font comme nous avec le nucléaire, ça promet…mais ils exporteront le gaz de schiste à l’UE qui s’est interdite d’en exploiter le sien.

Et je n’aborde pas l’hypocrisie européenne avec le pétrole russe qui est raffiné en Inde avant de revenir sous forme de diesel et de kérosène.

Préparons les bougies pour l’hiver prochain ! Après, il faudra penser à trouver autre chose, car la paraffine qui compose la cire des bougies est tirée du pétrole.

Merci les escrologistes. A trop vouloir décarboner, nous allons tous finir « carbonisé ».

 Donald Duck

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