Concert du B.B.B. 21 janvier au « Cheval Blanc » de Bischheim

C’est toujours un plaisir d’assister au concert annuel du Big Band de Bischheim. Né il y a déjà trente ans, ce grand orchestre de dix sept musiciens est depuis peu conduit par un jeune chef Nicolas Allard, successeur de Sylvain Dedenon, qui en assura la direction pendant plus de deux décennies. 

La formation se compose de musiciens d’horizons divers : professeurs de musique, professionnels de musique classique, jazzmen, élèves du conservatoire section pro, amateurs (Amateur : qui ne vit pas de la musique. Ce terme n’est pas péjoratif car certains amateurs ont un niveau supérieur à celui de ceux, qui en ont fait leur métier.) Les générations se mélangent sans rivalité, toutes unies par la même passion : le sound du grand orchestre.

Afin de satisfaire un large public, le répertoire se compose de compositions aussi différentes que celles de Charles Mingus, de Thad Jones, de Duke Ellington, d’un certain Gordon Goodwin, un inconnu du monde du jazz, de chansons populaires du Broadway des années quarante… 

C’est un patchwork hétéroclite dans lequel le meilleur côtoie le pire. A titre d’exemple l’orchestre passe sans transition de la très belle mélodie de C.Mingus Portrait in Three Colors ( avec un courageux solo du ténoriste Claude Baehr sur une structure harmonique périlleuse. L’original ne comporte pas de solo) à The Way You Look Tonight chantée par l’insipide Corine Guth. 

Le manque d’identité de l’orchestre se confirme par l’inclusion dans ce programme de musique américaine d’une chanson de Charles Aznavour et de la mélodie de La Belle et la Bête. Il y a là un choix incohérent, qui défie la raison.

Malgré ces réserves, il faut saluer ce grand orchestre constitué de musiciens bénévoles, qui, sans être de grands solistes mais d’excellents lecteurs, s’investissent avec passion pour nous donner chaque année deux heures de bonheur.

COLE PORTER

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