L’industrie a-t-elle un avenir en Europe ?

« A.N.P.E. Notre meilleure industrie de pointe »

Jacques Mailhot

L’industrie est le moteur de l’activité économique

L’industrialisation des pays européens n’est pas homogène. La part de l’industrie dans la valeur ajoutée est en moyenne à 19% pour l’UE. Elle est supérieure à 25% pour l’Allemagne et ses voisins de l’Europe centrale (République tchèque, Slovénie, Roumanie, Slovaquie, Hongrie, Pologne) qui constituent le cœur industriel de l’UE. Elle se situe aux alentours de 12% en Europe de l’Ouest (France, Espagne, Portugal). Les pays les plus industrialisés connaissent également de forts taux d’emplois industriels (20%). 

La France désindustrialisée 

La France s’est massivement désindustrialisée depuis le début des années 80. Le pays avait une industrie qui représentait plus de 25% de son PIB et 6,5 millions d’emplois. Les dirigeants ont été influencés par la vision d’un monde sans industrie, ce qui en toute logique entraina des politiques publiques en défaveur de l’industrie et donc une chute des emplois industriels à 2,7 millions. 

C’était sans compter sur les politiques liées au climat de l’UE avec la volonté de passer à la voiture électrique et de favoriser les énergies renouvelables au détriment du nucléaire.

Si l’on ajoute la crise énergétique que traverse actuellement l’Europe, il est légitime de se poser la question de l’avenir de l’industrie.

Le patron du géant de la chimie, BASF, ne s’y est pas trompé : « Ces conditions structurelles difficiles en Europe mettent en danger la compétitivité internationale des producteurs européens et nous obligent à adapter nos structures de coûts le plus rapidement possible et aussi de manière permanente ». 

Les grands gagnants 

Les grands gagnants d’une désindustrialisation de l’Europe seront la Chine et les Etats-Unis.

Seule une énergie peu chère et abondante permettra d’éviter la délocalisation des industries énergivores. A moyen-long terme, il est possible d’en espérer une à condition que les pays se décident à construire des centrales nucléaires et se lancent dans l’exploitation du gaz de schiste, mais cela reste hypothétique.

Par ailleurs, les pays devront fournir des efforts sur les formations des employés du secteur et trouver des dispositifs fiscaux pour compenser les pertes de compétitivité liées aux hausses structurelles des coûts des entreprises industrielles.

Donald Duck

Partager cet article :

Facebook
Twitter
LinkedIn