Emmanuel Macron a été brillamment réélu dimanche soir avec 58,5% des suffrages contre 41,50 % à Marine Le Pen. 42% des voix des électeurs de Jean-Luc Mélenchon se sont reportés sur E.Macron, contre 17% qui ont choisi Marine LP.
Dans le programme de cette campagne, la seule ligne visible et lisible consistait à lobotomiser et à moutonnier les français via la propagande de la peur, faisant fi de toute autre forme d’analyse.
Au cours de cette élection importante aux yeux du peuple, les électeurs n’étaient plus que des zombies menés aux urnes par la seule volonté d’un individu qui leur a confisqué toutes formes de réflexions, qui leur a imposé toutes sortes d’interdits.
Il ne s’agit pas ici de pleurer sur le sort de la France qui a choisi le camp de la démocratie. Il s’agit de constater le gouffre immense dans lequel le pouvoir a enterré les débats si chers aux français.
Jamais élection présidentielle n’a vu un président sortant se planquer pour esquiver à ce point le vrai débat, pour le remplacer par un autre débat dont le seul contenu a été la diabolisation de MLP.
Cette stratégie que nous avons souvent dénoncée, a été une stratégie diabolique, un combat de diables, que le meilleur des deux diables a gagné, la diablesse faisant dans tous les cas de figure, quantité négligeable.
Le Roi Président, n’est pas mort, il devra faire face aux conséquences de ses choix sociaux, économiques et politiques : La hausse de l’inflation qui déjà se fait sentir, l’endettement du pays qui se monte à 120% du PIB, les nouveaux gilets dont on ne connaît pas encore la couleur des revendications, la fragilité de la France notamment sur le plan de la sécurité des français, autant de sujets qui restent toujours sans réponses.
Au cours de cette campagne le pouvoir a volé aux français un débat de fond, volé leur liberté, il leur a menti, il a mis à mort tous les opposants de la maison Macron, il a fait des alliances coupables dans le dos des français, il a pratiqué la trahison, il a muselé et soumis la presse aux ordres.
La frustration qui touche la grande majorité des français se traduit par une démocratie en difficulté. Le système tel qu’il est touche à sa fin. On demande aux citoyens de voter, puis on les laisse sombrer dans l’oubli. Les élus ne leur proposent aucune consultation, aucun référendum ; outre leurs voix, leurs avis n’intéressent personne, ils deviennent la propriété de ceux qu’ils ont élus.
L’abstention, les bulletins de vote blancs et nuls, un imbroglio indéchiffrable et obsolète, sont des signes sans équivoque de la crise politique qui secoue la France.
Macron vient de promettre « l’invention collective d’une méthode refondée » Moi je ne sais pas ce que ça signifie, et vous?
Une des premières indications de la ligne politique de Macron sera la formation de son gouvernement.
Nous voilà repartis pour cinq ans, avec le même Roi Président, souhaitons que le deuxième quinquennat ne soit pas le prolongement du premier, et que Macron saura cette fois, faire sortir les français du cauchemar.
Non je ne rêve pas…
Séraphine