Séparer le bon grain de l’ivraie

(Ou comment en prendre de la {U}graine )

La covid est morte pour l’instant, vive le conflit russo- ukrainien.

Une actualité tragique et anxiogène en chasse une autre me faisant penser au livre « la stratégie du choc » théorisée par Noam Chomsky pour maintenir les foules en état d’hébétude propice à son maintien dans la soumission, et qui la rend malléable à souhait.

Quelques réalités factuelles occultées par les plumitifs et autres bateleurs de plateaux TV sont cependant bonnes à rappeler:

1- Après la chute de l’URSS, l’OTAN  qui avait perdu sa raison d’être a  pourtant survécu  sans véritable nécessité apparente. 

 2- Le Dr président (spécialiste du en-même-temps-tisme*) avait même décrété un état de mort cérébrale pour très peu de temps après, renier son propre  diagnostic en devenant l’un de ses porte-paroles en conversant quotidiennement avec le Tsar.

3- La Russie, issue de l’éclatement de l’Urss, a même timidement toqué à la porte de l’OTAN, pour y être intégrée, et s’est vue délibérément éconduite, pour constater ensuite que tous ses anciens satellites se bousculant au portillon, furent admis en deux coups de cuillère à pot.  

Sans détailler les 31 années écoulées depuis la chute du communisme en 1991, (ce serait long et fastidieux pour les lecteurs), l’Otan a continué à placer une flopée de pions aux frontières du nouvel état russe.

Dans l’intervalle, l’OTAN est intervenue en -Yougoslavie, (sans aucun mandat ayant légitimité juridique internationale), en particulier contre la Serbie très proche des Russes, pour créer au forceps un état Kosovar musulman  ex- berceau de la Serbie.

4) Les bombardements massifs et aveugles n’avaient pas suscité à l’époque une grande émotion dans les opinions des démocraties occidentales. Pas plus d’ailleurs, que les bombardements ukrainiens de 2014 à aujourd’hui sur les populations civiles russophones du Donetsk et  du Lougansk. (des milliers de victimes, le chiffre précis étant sujet à polémique je me contente d’un ordre de grandeur)  

5) Pour rappel,  le coup d’état de 2014,  qui a porté au pouvoir un gouvernement (corrompu) pro-occidental n’est pas un modèle de transition démocratique. De nombreux groupuscules douteux , ouvertement néo-nazis y ont joué un grand rôle et beaucoup de  nouveaux dirigeants de l’Ukraine ont des CV méritant l’attention. Aux lecteurs soucieux de vérité de le vérifier à leur  guise.

En raison de ces constats aussi factuels qu’irréfutables, il est déraisonnable voire  particulièrement indécent de considérer dans l’affrontement actuel l’éternelle lutte du camp du BIEN contre celui du MAL.

Bien que n’ayant aucune inclination à prendre parti pour la Russie ou pour l’Ukraine, il m’a semblé nécessaire dans le climat d’hystérie actuel, de souligner les faits détaillés ci-dessus.

Avant de partir en croisade contre l’un ou l’autre camp, il faut au minimum se documenter avec sérieux sur les tenants et les aboutissants de ce conflit.

Alphonse Danlemur

*Nouvelle spécialité médicale enseignée dans les Écoles de Médecine depuis Mai 2017.

Partager cet article :

Facebook
Twitter
LinkedIn