Europe:  la double peine

Si l’ Europe devait renoncer au gaz et au pétrole russe, cela se traduirait par une forte augmentation des prix de l’ énergie (rareté du pétrole et du gaz importé des Etats Unis, surtout des gaz de schiste, frais de transport extravagants, nouvelles infrastructures à construire pour réceptionner le gaz liquéfié), mais également par le fait qu’il faudra payer ces combustibles uniquement en dollars.

Comme la valeur de l’euro chute par rapport au dollar ( actuellement 1,09 dollars pour 1 euro, contre 1,4  il y a encore quelques années), cela représentera un surcoût de près de 30%.

Actuellement, la Russie nous facture le pétrole et le gaz en dollars ou en euros, et à crédit. A l’avenir, il faudrait donc payer comptant, et acheter des dollars pour payer en dollars, ce qui contribuerait encore plus à alourdir notre balance des paiements.

Les grands gagnants de cette opération, sont les Etats Unis: Ils nous vendront leur pétrole et leur gaz de schiste, factureront le transport à un prix faramineux, encaisseront des dollars que nous peineront à trouver, et le petit nain européen  sera le dindon de la farce.

La Russie vendra ses excédents de gaz, de pétrole, d’engrais, aux pays asiatiques, en roubles, en roupies indiennes, ou en renminbi chinois.

Il ne sera plus question que la  Russie recycle ses avoirs en Europe, en immobilier, en bateaux, en loisirs, du fait que l’Europe lui a signifié qu’elle mettait fin au droit de propriété sur une simple décision unilatérale. 

Quelle sera l’étape suivante imaginée par nos “brillants” stratèges politiques européens? Des rationnements en matière d’énergie, en matière d’alimentation ? Et après ? Seule la pugnacité des allemands permettra d’éviter cette coupure du gaz et du pétrole russe. Les allemands sont conscients que leurs industries s’arrêteront faute de pétrole et de gaz russe. Pour l’instant il n’y a aucune solution alternative.

Chanoine

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