Selon les sondages pour les élections présidentielles, la Gauche ne s’est jamais aussi mal portée dans notre Pays : une débandade absolue.
Normal : qui parle vraiment au peuple, aux salariés, aux travailleurs, aux laborieux, aux précaires et aux «Sans-Dents » ?
Aucun candidat de gauche ne parvient à dépasser la barre des 10%. Jean-Luc Mélenchon est donné à 8,5%, devant le candidat écologiste Yannick Jadot (7%) et la socialiste Anne Hidalgo (5%). L’ancien ministre, Arnaud Montebourg, est de son côté promis à 2,5%, Fabien Roussel à 2%.
La bourgeoisie « de la bonne conscience » a trusté la majorité des directions des mouvements dits de Gauche. Elle a bâillonné la parole de ceux qu’ils doivent représenter. Elle a pensé à leur place. Elle s’est déconnectée en utilisant l’insulte et la violence, mais surtout, elle a trahi.
Que ce soit sur l’Europe, la loi travail, la réforme territoriale, les retraites, la Sécurité Sociale, toutes les réformes anti-sociales ont été initiées par des hommes qui se disent « de Gauche ». C’est d’ailleurs la raison du démantèlement du Parti Socialiste, toujours incapable de faire son auto-critique.
Le constat est accablant. Selon un autre sondage récent, la première préoccupation des Français est le pouvoir d’achat et les fins de mois très difficiles. Pourtant les débats se concentrent sur l’immigration : encore et toujours à côté de la plaque. La Gauche ne fait que regarder dans l’assiette de son voisin, et courre après les projets des autres.
De la même manière que la majorité des électeurs de Marine Le Pen est issue du monde ouvrier, la progression d’Eric Zemmour se matérialise surtout parmi la classe populaire, parmi les plus fragiles et les moins favorisés. Parmi ceux qui ne votaient plus. Exactement comme pour Trump aux USA. Quant à Emmanuel Macron, putatif candidat sortant, il est celui qui recueille selon le sondage, le meilleur score chez les ouvriers depuis François Mitterrand. Cela n’interpelle personne ?
« La montée de l’extrême-droite et les Gilets Jaunes sont les enfants de la Gauche » écrit fort justement Arnaud Montebourg dans son livre, « L’Engagement ». Ils sont les prémices et des alertes sérieuses d’une situation qui semble potentiellement explosive si personne ne décide de protéger la concorde nationale. Dans ce rôle, c’est le Président actuel qui semble le mieux placé.
Les premiers responsables de cette montée des extrêmes sont les politiciens de Gauche eux-mêmes, incapables de répondre aux enjeux de notre temps, incapables d’avoir une vision claire. Ils ont clairement failli.
L’état des lieux à gauche n’est pas très attrayant. Une candidate socialiste verte ou rose selon les saisons, et des candidats aficionados archaïques d’une extrême gauche périmée. Une bande de bras cassés entre khmers verts et rouges, sans ambition, sans vision pour la France, et toujours dans l’espoir d’un grand soir destructeur.
Il faut pour recouvrer la confiance des électeurs avoir un vrai projet de Société et des convictions. La médiocrité ne peut plus être l’étalon qui régule la France.
