C’est un peu comme cela que je nous vois : des combattants qui prient ou des priants qui combattent …
Nous espérons fort, nous agissons à travers ou à tort, au-delà de nos forces, avec nos tripes, nos trappes, nos trop, tout ce que l’on sait, tout ce que l’on est.
Nous faisons de notre mieux pour être le meilleur de ce que l’on est.
Je nous trouve beaux.
Beaux comme des enfants qui jouent aux grands.
Puissants quand nous sommes purs comme des enfants.
Enfants quand nous aimons comme des grands.
Parce qu’on ne grandit jamais autrement que spirituellement.
Vers le haut.
N’est-ce pas la seule direction pour s’agrandir ?
Je nous trouve grands.
Grands de vouloir grandir, être plus vrais que nos armures, nos carapaces, nos griffes de rapaces, nos paravents, qui ne parent rien, ni pluie, ni vent …
C’est un peu comme cela que je nous vois.
D’immenses enfants pleins de l’immense espoir de dépasser leurs dimensions.
Et plus je nous regarde prier en silence et essayer en permanence, plus je nous trouve beaux.
Martine Benz
