Un poème écrit en Afghanistan, il y a quelques années…
La mémoire des pierres
et la splendeur de la lumière du soir
révèle les teintes endormies
l’ocre, le jaune et le vert,
le rouge et le violet,
Bâmiyân.
Les ombres de la pierre rejoignent
le pays des ténèbres
et des âmes englouties
qui errent peut-être encore
dans ces lieux de prières
Bâmiyân.
L’acharnement destructeur
des hommes qui veulent
régner par la terreur,
et effacer le passé glorieux,
du temps où les hommes
savaient encore vivre en paix
et méditer,
ce passé où la joie de la création
et de l’oeuvre parfaite
n’avait pas de limite dans le temps,
où l’eau était un trésor
et la terre sacrée, terre féconde
qui donnait le blé et les fruits.
Bâmiyân.
Les pierres gardent en mémoire
ce passé,
malgré leur destruction,
la magie de la lumière
réveille le grand Bouddha de pierre
devant nos yeux émerveillés
de tant de splendeur perdue.
Bâmiyân.
Franziska