Le gouvernement américain et ses alliés étaient convaincus qu’il était possible de freiner la croissance de la Chine en imposant des interdictions d’exportations de puces électroniques. Soit ! Une telle interdiction vient de s’abattre sur la Chine, courant juin 2023, sous couvert d’atteinte à la sécurité nationale.
Mais voilà ! Les américains ont sous-estimé la capacité de riposte de la Chine. Celle- ci réplique en interdisant l’exportation de deux » terres rares », le gallium et le germanium, avec effet du 1er août 2023.
L’exportation de ces terres rares nécessitera la production de licences, délivrées par le ministère du commerce chinois. Pour justifier sa décision, la Chine reprend le même argument que celui des Etats Unis, à savoir qu’il en va de sa sécurité nationale!
Sans terres rares, aucune fabrication de puces électroniques n’est possible. Moins de puces, c’ est moins d’armements sophistiqués, moins de voitures électriques, de panneaux solaires, de fibres optiques…
Comme la Chine produit et raffine plus de 60% des terres rares, et plus de 80% du gallium et du germanium, elle mettra la production mondiale sous contrôle.
Rappelons que les autres producteurs de terres rares sont le Vietnam, le Brésil, et la Russie. On retrouve donc trois grands pays des BRICS parmi les producteurs de terres rares : Chine, Russie, Brésil.
Ainsi, en une seule décision irréfléchie, les Etats Unis viennent de se livrer aux bons vouloirs des BRICS pour leur production de puces électroniques.
La raréfaction artificielle de ces biens sur le marché mondial fera grimper les prix, et donc l’inflation, et la demande de ce type de produits « made in China ».
Le rêve d’indépendance de l’Occident vis-à -vis de la Chine devrait être abandonné, du moins à court et moyen termes.
Les Etats Unis se sont mis, dans la position de l’arroseur- arrosé, et leurs vassaux n’ont rien vu venir.
Chanoine
