Politiques, maires, députés et autres élus sont en proie à la violence verbale, physique et sous les menaces sur fond de réseaux sociaux, de covid et de révolution sociétale.
Le wokisme et la stopculture sont le terrible produit du politiquement correct qui a commencé à prendre ses marques au début des années 80 avec la bénédiction, du moins pour la France, de la gauche caviar faisant une entrée triomphale au pouvoir.
La vague rose
Sous le couvert de cette vague rose symbolisée par les radios libres et la fête de la musique, l’Occident s’est perverti, années après années dans la crispation d’un monde nostalgique pour certains, (réminiscence de l’Empire, voire de l’Algérie Française).
Les avancées démocratiques ont permis aux USA le jaillissement de la Black Culture dont on a cru, pour partie à tort, qu’il s’agissait de la grande phase d’intégration tout en se voilant la face sur les vagues de conversions à l’islam. En France, on assiste à la création de groupes comme SOS Racisme et Touche pas à mon Pote.
Incapables de gérer tant l`immigration sauvage que les changements sociétaux ou l’émergence d’une génération post baby-boom, les états se sont mis la tête dans le sable pour justifier un multiculturalisme et un vivre-ensemble qui n’existaient pas. Il était tellement plus facile de pousser sous le tapis tout ce qu’on ne voulait pas voir d’une culture de la honte et de la soumission.
2001
En dépit des signaux annonciateurs des années 70, 80 et surtout 90, le véritable changement de siècle outre-Atlantique a eu lieu après les événements du onze septembre deux mille un. Une période où le monde ancien finissait de basculer, pour paraphraser Alexandre Adler.
En France: deux évènements à deux dates différentes, en 2006 le gang des barbares et l’assassinat de Ilan Halimi et, en 2012, les massacre à l’école Ozar Hatorah de Toulouse de la famille Sandler.
Ces évènements ont mis à jour la dérive vers un terrorisme irrationnel, animé par la seule haine de l’Occident démocratique, et désireux de revendiquer un droit à la terreur pour justifier un djihad qui n’en est pas un, mais qui est une appropriation de textes en vue de tuer. S`en suivront les attentats contre Charlie Hebdo, le Bataclan, les terrasses de restaurant et l’Hyper Casher.
En dépit d`une émotion planétaire, on a vu apparaître des justifications venant pour beaucoup de bobos citant les responsables : Israël ( la nouvelle judéophobie comme l’ont démontré P-A Taguieff et Shmuel Trigano entre autres), et les mécréants démocrates qui doivent payer pour leur comportement des cinq derniers siècles de leur histoire.
Dislocation du monde libre
Il devient donc de bon ton de commencer une ère d’autoflagellation. Celle-ci a réellement débuté avec des mouvements comme ATTAC rejoint par des militants extrémistes des années 70 issus des pires organisations. A chaque fois, la technique du cheval de Troie est utilisée. Pour Attac : les OGM, et sous-entendu, la théorie du complot alimentaire.
Aux USA, il est clair que la discrimination positive a débuté dans les séries télé pour ados, puis dans les universités. Elle a permis l`instauration de la pensée unique; un contre-argumentaire devient l’expression du slogan : « salaud de blanc rétrograde, macho, phallocrate, colon, et d`extrême-droite bien sûr ».
Distillé dans les esprits, le mal n’aura fait qu’évoluer entre guerres mal préparées, Daesh, opérations militaires en Irak ou en Libye, qui ont montré que le monde occidental n’est qu’un colosse aux pieds d`argiles.
Dans ces mouvances, des groupuscules espéraient qu’un certain Barack Obama les soutiendrait parce qu’ auréolé d’un prix Nobel de la Paix. Les espoirs ont été déçus. Après 8 ans de Michelle et Barack, le racisme n’a pas diminué aux USA. La société s’est encore plus fracturée et le monde libre se disloque un peu plus à chaque attentat, (voir le discours prémonitoire de B.Obama au Caire).
Le meurtre de G. Floyd lors de son arrestation a été le climax, mais aussi le point de départ d’une nouvelle charge. (C’est sur cela qu’ont rebondi en France, les Traore entre autres).
C’est bien dans ce contexte qu’ont émergé le wokisme, la stopculture, les BLM, véritable gangrène de la démocratie.
D’universités en grandes écoles, tant aux USA qu’en France, tous ces groupes réclament la tête d’un enseignant (réelle ou licencié), le déboulonnage de statues, le boycott de cinéastes, d’acteurs, d’écrivains…parmi les plus prestigieux.
Les actes de contrition se multiplient, Justin Trudeau, le premier ministre canadien s’agenouille face au BLM, légitimant ainsi la thèse de la perfidie des blancs qui doivent payer pour les actes de leurs aînés. La loi Taubira sur l’esclavage passe sous silence que les pires esclavagistes ont été et sont encore les orientaux… mais chut…
Déliquescence de la société française
C’est dans ce contexte délétère qu’en France le mouvement des Gilets Jaunes a tenté de s’imposer (sur des motifs légitimes, puis détournés), puis la Covid pandémie centennale, 102 ans après la grippe espagnole, à mis en lumière la haine et la violence entre des personnes à priori supposées vivre ensemble en bonne intelligence.
La combinaison de ces deux facteurs en France, à dévoilé à la face du monde l’état de déliquescence de la société française, la perte du sens commun et le non-respect des institutions.
Aux USA c’est l’assaut du Capitole en janvier 2021 qui a montré ce qu’il est advenu du gendarme du monde et de sa démocratie.
Dans ce désordre, les réseaux sociaux prennent le pouvoir, et deviennent le creuset de la bien-pensance et de la censure.
Le dernier film avec DiCaprio « Don’t look up » sous sa forme satirique le démontre très bien.
Aujourd’hui, on voit naître aux USA des mouvements dignes des pires années du maoïsme et du stalinisme où les blancs viennent s’excuser d’être blancs lors de tea-party.
Ceux qui n`adhèrent pas sont déclarés racistes puisqu’ils n`ont pas eu la « révélation », CQFD ! Les nazis ont commencé de la même manière…
Face à ce chambardement, les peuples déboussolés se tournent vers leurs extrêmes d’où émergent des avatars tels que Zemmour.
Nous sommes dans le retour de balancier des trente glorieuses. Il est fort à parier, que les 20 années à venir ne vont pas être agréables à vivre dans beaucoup de démocraties au regard du nombre de mouvements radicaux qui s’imposent: Les gilets jaunes, les vegans, les islamistes, les antifas, les BLM, les MeToo, les Wokistes, les Stospcuture.
C’est à qui ira le plus loin dans son délire (il suffit de voir les mairies « écologistes » en France pour en avoir un avant-goût).
Quel vent apportera un contre mouvement et quand ?
En attendant, la violence sous toutes ses formes reste de mise. La politique se fait déjà partout sauf dans les urnes, puisque ces apôtres de la néo-démocratie n’acceptent pas le résultat des votes issus des urnes.
Nos philosophes depuis la Grèce en passant par le siècle des Lumières ont de quoi se retourner dans leur tombe. Et nous de marcher avec des rétroviseurs… !
Lucien Shinar