À force d’entendre des discours lénifiants de la Mairie écologiste de Strasbourg et des parlementaires de la même engeance, j’ai fini par établir leur lexique, et rien ne m’agace plus que cette dialectique souvent moralisatrice et faussement “bienveillante”(Mot valise souvent galvaudé).
Si vous êtes de leur côté, vous êtes dans le camp du bien, sinon… vous êtes dans le camp du mal, ignorants, trop bêtes pour comprendre, “ceux à qui il faut tout répéter plusieurs fois, et qui n’aiment pas assez leurs enfants pour sauver la planète” !
Auréolés de leur bien-pensance, ils nous assènent leur vérité non négociable avec mépris et cynisme tout en arguant d’une volonté de concertation, qui se termine toujours par la mise en œuvre de leurs décisions. Et lorsqu’une enquête « d’utilité publique » retoque un projet, ce dernier n’est jamais remis en cause. Au contraire, ils s’apprêtent à remettre l’ouvrage sur le métier, puisque ces 7000 idiots qui ont posté des contributions, n’ont rien compris …
C’est dit ! Écologie ne rime pas avec Démocratie ! Élus certes, mais sur un malentendu.
Petit Lexique écolo :
Leurs éléments de langage, récurrents :
Déambulation- Ville apaisée – Mobilités douces -Végétalisation – Déminéralisation – Îlots de fraîcheur- Ville marchable – Ville cyclable – Cheminements sécurisés – Rues écoles – Vélos cargos – Auto partage – Co-voiturage – Parklets – Co-construction – Concertation – Fake news !
Je résume :
On nous propose de déambuler dans une ville apaisée, grâce aux mobilités douces, dans un cadre végétalisé et déminéralisé, traversant des îlots de fraîcheur, dans une ville marchable et cyclable aux cheminements sécurisés, avec ses rues écoles, des enfants transportés en vélos cargos, ou en auto partage ou co voiturage, et qui pourront goûter sur les parklets, le tout dans la co-construction et la concertation, malgré les fake news de l’opposition !
Sur le papier ça a l’air génial ! Sauf que nous n’avons pas tous entre 20 et 40 ans, nous ne sommes pas tous des bobos, mais nous avons souvent des bobos !
Chacun a le droit de vivre en ville et de s’organiser au mieux et en responsabilité au regard d’une écologie somme toute nécessaire et bien comprise, quand elle ne relève pas de l’idéologie pure et dure.
Je me répète :
Qui a le temps de déambuler, dans une ville pas vraiment apaisée, au milieu d’usagers de mobilités douces très agressifs. Les vélos cargos ne sont plus des vélos, car gros ! Ils se prennent pour les rois de la piste. Les cheminements sont bien moins sécurisés qu’auparavant, surtout la nuit, sans éclairages… On transforme nos rues et nos places pour le plaisir des yeux, on ne les transforme plus pour mieux y vivre. « Marchez, roulez à vélo, circulez à trottinette » ! Ce sont des injonctions presque parentales comme si nous n’étions pas en mesure d’adapter nos modes de déplacements selon nos besoins et capacités…
Range ta chambre et va te coucher ! Les bobos nous prennent pour des Bozos.
(Vous avez la ref ? )
Nathalie Goldberg