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La santé

Nous manquons de médecins, et en particulier de médecins généralistes. Si l’hôpital parvient en partie à répondre à cette pénurie en recrutant de nombreux praticiens étrangers, le manque de médecins de quartier demeure non résolu. Aujourd’hui, les salles d’attente ne désemplissent pas et les patients passent parfois plusieurs heures avant d’être reçus pour une consultation de quelques minutes. Il est néanmoins possible d’obtenir un rendez-vous plus rapidement, au prix d’un dépassement d’honoraires de 45 €, dont une part importante n’est prise en charge ni par la Sécurité sociale ni par la mutuelle. La demande est telle que les rendez-vous s’étalent souvent sur trois à quatre mois.

Pour faire face à cette situation, appelée à s’aggraver avec les nombreux départs à la retraite, un projet voit le jour : élargir les compétences des pharmaciens, qui pourraient ouvrir, au sein de leurs officines, un cabinet de consultation et pratiquer certains actes médicaux. Cette proposition a suscité un tollé général de la part de l’Ordre des médecins.

Un autre problème concerne l’ensemble de la population. Depuis environ six mois, certains médicaments ne sont plus disponibles ou ne le sont qu’au compte-gouttes, avec des retards de livraison importants. Lorsque ces retards dépassent un certain seuil, le pharmacien invite le patient, dont le traitement ne peut être interrompu, à se renseigner auprès de ses confrères pour savoir si le médicament est disponible ailleurs. Il faut souvent passer une quinzaine d’appels téléphoniques pour localiser le traitement indispensable, puis se déplacer rapidement pour l’acquérir, car la demande est forte. Même en passant commande trois semaines à l’avance, la disponibilité n’est parfois pas garantie.

Enfin, la question du budget de la Sécurité sociale est régulièrement remise à l’ordre du jour. Plutôt que d’envisager la suppression ou la réduction du remboursement de certains médicaments, pourquoi ne pas s’attaquer au gaspillage ? Le conditionnement des médicaments dépasse souvent largement le nombre de comprimés prescrits, et une part importante n’est jamais utilisée.

À Hong Kong, il n’existe pas de pharmacies au sens où nous les connaissons. Dans les cabinets médicaux, un pharmacien délivre la quantité exacte de comprimés nécessaires, dans un simple sachet plastique, ni plus ni moins. Il n’y a ni boîte ni notice. Ce système permettrait d’économiser jusqu’à 50 % des dépenses de médicaments, mais il va à l’encontre des intérêts des puissants groupes pharmaceutiques.

En définitive, la seule solution rester en bonne santé.

Léon Terjanian

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