Oui, décidément, le seul qui peut remettre un peu d’ordre dans les farfouilles strasbourgeoises, c’est bien le père Noël.
Il faut en profiter pendant que ça dure : chaque année, à Strasbourg, il y a pour quelque temps encore un marché de Noël. Un vrai, attention, pas un satanique parcours « Plaisirs d’hiver ». Gangrenée par le communautarisme, Strasbourg reste tout de même une ville magnifique sur laquelle, chaque mois de décembre, souffle l’esprit de Noël.
C’est ce décor enchanteur qu’a choisi le collectif Némésis, mercredi 3 décembre, pour dévoiler sa lettre au père Noël – une immense lettre en forme de banderole, déployée depuis une fenêtre de la place Kléber.
Si la lettre est immense, le propos est concis :
« 6482 viols ou tentatives de viols par des étrangers en 2024 : Papa Noël, remigre-moi ces violeurs. »
Deux jeunes femmes originaires de région parisienne ont été interpellées. À gauche, évidemment, on hurle. Les Écologistes de Strasbourg condamnent sur Bluesky « ce message raciste qui instrumentalise le combat nécessaire contre les violences sexistes et sexuelles », tandis que le candidat insoumis s’égosille : « notre ville ne sera jamais un terrain d’expression des idées racistes ».
Enfin, la députée écologiste a assuré avoir écrit à la procureure de la République face à ce qui relève, selon elle, d’une « incitation à la haine et à la discrimination ».
On croyait que le fait d’être étranger n’était pas constitutif d’une prétendue race et qu’un pays avait le droit d’expulser ses criminels étrangers, puisqu’il avait déjà bien assez à faire avec les siens. Mais apparemment, dire que les violeurs étrangers doivent quitter la France, c’est raciste.
Magelya, sur le réseau X, pose des questions de bon sens :
« Est-ce qu’on veut garder des violeurs étrangers en France ? Dans ce cas, que ces élus exemplaires hébergent ces braves gens chez eux. Ce qui est raciste, c’est de ne pas protéger votre peuple. »
Un mot, sur cette qualification de « racisme » : serait-ce, de la part des élus de gauche/verts, une manière de prendre acte des statistiques du ministère de l’Intérieur, qui montrent une surreprésentation énorme des immigrés extra-européens dans tous les crimes et délits ?

Les jeunes femmes de Némésis font bien plus, pour la cause qu’elles servent, que l’ensemble des féministes hurlantes qui déguisent leur haine des hommes en défense des femmes. Les élus de gauche/verts sont fidèles à eux-mêmes, débitant des éléments de langage des années 80.
En attendant, avec une Justice qui ne punit pas, des jeunes femmes expulsées hors des murs, comme dans la Bible, parce qu’elles prêchent la vérité ; des élus qui défendent l’indéfendable. Oui, décidément, le seul qui peut remettre un peu d’ordre, c’est bien le père Noël !
« Tempora mutantur et nos mutamur in illis », disait le poète.
Le fait que les temps changent, et que nous changeons avec eux, souligne l’idée que le changement est une partie naturelle et inévitable de la vie, et que nous devons être prêts à nous adapter et à évoluer avec les temps qui changent.
Il conviendrait cependant de différencier les migrants qui viennent profiter de nous et les réfugiés qui viennent sauver leur peau.
Quant aux habituels donneurs de leçons, dont beaucoup trop ne sont pas Alsaciens, il faudrait qu’ils retournent à l’école… mais à celle d’autrefois, pour nous expliquer pourquoi l’Observatoire vendéen de la laïcité reproche le caractère religieux du baptême de la vedette de la gendarmerie de la brigade nautique de Saint-Gilles-Croix-de-Vie avec du champagne.
Les grands névrosés de gauche/vert ont encore frappé ! Ils n’ont jamais pris le moindre risque, mais interdisent à ceux qui s’y osent tout simplement de croire !
Qu’il s’agisse d’un chalutier, d’un canot de sauvetage ou d’une vedette de la gendarmerie, le geste relève donc d’un rituel symbolique, culturel et social, célébrant l’identité maritime française et le lien des communautés littorales avec la mer. N’en déplaise à tous ces déconstructeurs et autres partisans de la tabula rasa : remettre en cause cette pratique, c’est ignorer que la France baptise ses bateaux depuis toujours.
Je rappelle in fine que le principe républicain de laïcité vise à garantir la liberté de conscience et la neutralité de l’État, non pas à arracher systématiquement nos racines. Les marins, pêcheurs, gendarmes maritimes et sauveteurs savent, bien plus que nos polémistes de salon, combien la mer peut emporter des vies et combien ces baptêmes, cérémonies et traditions sont ancrés autant que sacrés.
Et si, vraiment, l’Observatoire de la laïcité est à court d’idées en matière de vraies menaces ou atteintes aux valeurs de la République, on ne saurait que trop lui souhaiter « bon vent, bonne mer » pour aller voir du côté de ce qu’on appelle désormais « les territoires perdus ».
Entre le « déjà-là » et le « pas encore », nous sommes invités à veiller. Jésus reviendra ; nous attendons sa venue et nous nous y préparons activement tout au long de notre vie, et spécialement par la démarche jubilaire que l’Église nous propose encore quelques semaines.
Dans un magnifique sermon, le cardinal Newman considère que ce mot « veiller » est remarquable :
« Nous ne devons pas seulement croire, mais veiller ; pas seulement craindre, mais veiller ; pas seulement aimer, mais veiller ; pas seulement obéir, mais veiller… »
Veiller, nous dit-il, c’est le seul critère qui départage et distingue les chrétiens : « Les vrais chrétiens, quels qu’ils soient, veillent ; les chrétiens inconséquents ne veillent pas. » Veiller, c’est être tendu vers le futur sans s’évader du présent. Veiller, c’est garder ardent et vif le désir de la venue du Seigneur dans la confiance, le calme et le courage. Veiller, c’est espérer. Mais l’espérance est toujours une grâce à demander et elle passe par des choix à poser.
La cathédrale symbolise l’importance de ce patrimoine culturel, historique et spirituel au centre de Strasbourg. La cathédrale est de retour, elle reprend sa place dans la vie, loin des paillettes et de la publicité électorale du pouvoir local.
Notre cathédrale, c’est un peu chez nous, un « chez nous » vieux de 800 ans qui appartient aux Strasbourgeois de souche comme aux nouveaux citoyens venus d’ailleurs de protéger. Cet édifice religieux est symbole d’une Alsace qui veut se réapproprier son héritage millénaire pour le transmettre à son tour.
L’absence d’une théologie solide alliée au rejet de la tradition semble conduire à un relativisme général qui ne séduit plus. Nous sommes chrétiens et pas woke : n’en déplaise aux intoxiqués de cette idéologie nauséabonde, car elle renie l’Homme.
Les jeunes se rendent bien compte qu’une société sans Dieu, c’est une société qui s’ensauvage. Et ils ne veulent pas d’une telle société. La présence de musulmans très religieux pousse également les chrétiens à se positionner sur leur rapport à leur religion traditionnelle, à laquelle beaucoup de jeunes reviennent.
Le chemin œcuménique qui s’opère petit à petit offre des occasions de rapprochement entre catholiques et protestants, frères de la même foi chrétienne. Mais aussi avec les religions du Livre, si elles sont… religieuses.
La France et la chrétienté sont tant liées que si l’une tombe, l’autre tombe.
Gérard Cardonne
Reporter Sans Frontières