« Nous avons la seule gauche monarchiste au monde, qui conseille de manger de la brioche quand on n’a plus de pain et de faire du vélo quand on est cul-de-jatte ».
Ce qui est bien avec la gauche française, c’est qu’elle n’en rate pas une. Le nez dans la merde, elle dit que ça sent la rose. Mayotte est devenue l’exemple à ne pas suivre pour tous les pays du monde.
A Mayotte-même, tout le monde, y compris les représentants locaux de LFI, s’accorde pour dire que le droit du sol et ses dérives ne sont plus supportables, plus vivables, qu’il en va de la survie même de l’archipel.
Fidèle à lui-même, l’entre-soi feutré des salons gauchos a, une fois de plus, crevé le plafond de l’absurde en hurlant contre une décision empreinte de sagesse. Pour le journal Le Monde, c’est une « mesure voulue par l’extrême-droite ». Faut-il donc considérer que les 90% de français qui approuvent ce projet sont d’extrême-droite ? Le PS et LFI ont d’ores et déjà promis de s’opposer à toute révision de la constitution. Le patron des députés PS, Boris Vallaud, a rappelé que Mayotte était « déjà sous l’empire d’un régime juridique qui est beaucoup plus sévère pour obtenir la nationalité française que dans tout le reste de la France » et que « cela n’a pas changé quoi que ce soit ». Et donc… ?
Le Mélenchonolâtre Éric Coquerel estime que « si on commence à faire une dérogation pour une des parties du territoire, après on pourrait les multiplier ». Et…?
Entre deux coupes de champagne, la tête de liste écologiste aux européennes, Marie Toussaint, estime que « mettre fin au droit du sol à Mayotte ne résoudra pas les difficultés du territoire » en ajoutant, avec ce sens inné de la mesure propre aux écolos, que « le président de la République devance l’extrême droite ». S’il la devançait, en n’en serait certainement pas là.
La gauche se réclame du peuple car elle est persuadée de l’incarner alors que 80 % du peuple ne se reconnaissent plus du tout dans cette gauche. Cherchez l’erreur…
Depuis longtemps, le champ de vision de la gauche française s’arrête à la couronne parisienne et sa capacité d’empathie se limite à l’angoisse du bobo devant la carte scolaire.
Nous avons la seule gauche monarchiste au monde, qui conseille de manger de la brioche quand on n’a plus de pain et de faire du vélo quand on est cul-de-jatte.
Elle incite à prendre les transports en commun et augmente les tarifs, elle ordonne d’acheter des voitures électriques et sabote le nucléaire, elle veut vivre à la campagne et pétitionne contre les vaches, elle fume du cannabis et veut interdire le tabac. Il est donc logique qu’elle accueille le Mahorais à machette et qu’elle rejette le péquenot suicidaire.
Elle parachèvera son oeuvre en portant au pouvoir madame Ernotte, PDG de France Télévisions, qui s’échine, avec d’autres, à faire une « France telle qu’elle la veut ».
S’agissant du droit du sol, il est peut-être utile de préciser que son annulation ne concernerait que les enfants d’étrangers et cela n’empêcherait pas ces enfants de devenir français ultérieurement par naturalisation. Le seul effet immédiat serait la fin de l’automaticité de l’octroi de la nationalité française. C’est tout.
Pas de quoi en faire un fromage.
O.T.
