Avec Jakubowicz, le remède pire que le mal ?

La municipalité Barseghian nous avait concocté une extension du tram vers Schiltigheim en coupant complètement la circulation automobile de transit sur l’Avenue des Vosges, entre l’Avenue de la Paix et la Place de Haguenau. Un projet inacceptable pour beaucoup de Strasbourgeois et pour ceux amenés à emprunter cet axe structurant, reliant le Pont de l’Europe à la Neustadt,et vers Schiltigheim et les autoroutes A4 et A351. 

Dans ce projet, l’Avenue des Vosges se voyait entièrement dédiée au tram et aux mobilités douces. 

L’automobile dehors selon les grands dogmes écolo-bobos…

Or, voici que Jacubowicz et ses lieutenantes, les deux Anne, Tennenbaum et Reymann, sortent du bois avec un contre projet qui se révèle être tout aussi stupide voire pire. 

Ils nous proposent maintenant une « Promenade des Vosges » à la place de l’actuelle Avenue ! Ah, c’est joli même si l’image publiée est bien loin de ressembler à l’Avenue des Vosges. 

Le projet Jacubowicz a pour mérite de maintenir deux voies de circulation et du stationnement longitudinal et plus en épi; ce qui fait tout de même une perte de 40 % des places ; mais c’est mieux que rien. Le reste de l’Avenue serait affecté aux piétons et aux vélos. 

Sur ce point, même si la circulation automobile est maintenue, une voirie de 7m de large paraît peu adaptée et serait rapidement saturée au moindre incident. Une erreur grossière à relever (à moins que ce soit juste une coquille) : « la circulation des voitures et bus se fera le long des façades côté nord, pour que la population du secteur puisse profiter de celles plus exposées au soleil côté sud ». 

Jusqu’à preuve du contraire, pour bénéficier du maximum de soleil, ce sont plutôt les façades côté nord qu’il convient de privilégier, celles côté sud étant logiquement à l’ombre ! (si vous n’avez pas compris, je vous fais un dessin!)

Par contre, là où ce projet perd beaucoup en crédibilité c’est quand il déplace toute la circulation des transports en commun vers les quais Finkmatt et Kléber (tram D depuis République) et les bus vers des rues inadaptées du côté du Tribunal ou de la rue du Travail. 

Le tram rejoindrait Schiltigheim depuis la place des Halles par le boulevard de Sébastopol. 

Avec le tram sur les quais se rajoutant aux lignes de bus existantes et au futur Ring cycliste, on voit difficilement comment tout  cela pourrait fonctionner ! 

De plus, il faudrait apparemment consolider les quais pour qu’ils puissent supporter la circulation des rames.

En conclusion, on a du mal à voir en ce projet une alternative crédible d’autant qu’elle doit être au moins aussi coûteuse. Le seul point positif serait le maintien de la circulation automobile sur l’Avenue des Vosges mais avec un gabarit bien insuffisant.

Décidément, la municipalité au pouvoir comme l’opposition, veulent faire de Strasbourg une ville morte où les gens ne voudront se rendre ni y habiter!

Climbach, championne de l’augmentation de la taxe foncière +75 % !!!!

C’est l’augmentation de la taxe foncière qu’ont à subir les propriétaires du village de Climbach (environ 450 habitants), près de Wissembourg. La troisième plus forte augmentation sur l’ensemble de la France !

J’avais déjà eu l’occasion de pointer du doigt le scandale de la suppression de la taxe d’habitation. Et bien voilà une illustration supplémentaire de la pire des injustices fiscales qu’on imputera à Macron. 

Bien sûr, c’est le seul levier dont disposent encore les communes pour équilibrer ou rééquilibrer leur budget et cela au seul détriment des propriétaires. Pourtant les locataires bénéficient également des services communaux ou départementaux.

Payer plus de 1000 euros de taxe foncière dans un petit village excentré au fin fond de l’Alsace du Nord c’est tout de même un peu fort de café !

Pour Climbach, le choix était d’augmenter de manière démesurée la taxe foncière ou de tomber sous la menace de mise sous tutelle par la Cour des Comptes. 

Si l’actuel maire, Pierre Gillming, met en avant les efforts réalisés pour faire des économies en ces temps d’inflation et le contexte local avec ventes non réalisées ou qui ont rapporté moins que prévu, il ne manque pas, entre les lignes, de pointer le doigt là où ça fait mal et de mettre en cause la responsabilité de la précédente maire. Or, celle qui l’a précédée en tant que maire de Climbach n’est autre que Stéphanie Kochert, élue députée macroniste en 2022, un peu à la surprise générale, dans la circonscription de Wissembourg. 

La gestion de l’ancienne maire est, du coup, mise en cause par un certain nombre d’habitants de Climbach. « Gouverner c’est prévoir » dit on. Or, Stéphanie Kochert n’a probablement pas su anticiper certains retournements de situations qui ont affecté sa commune. Au lieu d’augmenter légèrement et régulièrement les impôts locaux, l’ancienne maire s’est arc-boutée sur des taux de taxe foncière restés inchangés de 2009 à 2021. 

Sollicitée par la presse régionale pour s’expliquer, Stéphanie Kochert n’a pas donné suite.

En dehors du fait de faire porter le chapeau d’une gestion certainement inadaptée aux possibilités financières de sa commune, on peut s’interroger sur les capacités de Mme Kochert à occuper des fonctions de député qui l’amèneraient à légiférer et à voter le budget de la France !!! 

En regardant un à un les députés que les électeurs ont envoyés au Palais Bourbon, on peut se poser la question des capacités réelles de bien d’entre eux. On sait très bien que beaucoup de députés ont été élus « un peu par hasard », profitant d’un contexte politique particulier. On sait aussi que certains partis ne disposaient pas de candidats très expérimentés (voire pas du tout), certains nouveaux élus n’avaient jamais rien géré auparavant. 

Comment ne pas s’interroger sur la qualité globale des candidats pour lesquels on nous demande de voter en particulier dans certains partis comme Renaissance, LFI, les écologistes ou le RN. La suppression du cumul des mandats n’a d’ailleurs fait qu’aggraver la situation. Pour faire plaisir à certains, on a perdu en qualité des hommes et femmes censés représenter le peuple et voter les lois et les budgets.

En attendant, les habitants de Climbach sont passés à la caisse et tout le monde sait qu’il n’y aura jamais de retour en arrière. Cela refroidira très certainement ceux qui avaient envisagé de s’installer dans le nouveau lotissement en projet dans le village…

Marc Assin

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