Toute la vie tenait dans un baiser…

Il n’y a pas de drogue plus violente que lui, pas d’extase comparable à sa compagnie. 

Je me souviens de cette nuit-là où, blottie dans ses bras, j’ai regardé autour de moi et j’ai pensé qu’il me rendait consciente. 

Consciente de la vie. 

Avec lui, tout transpire d’acuité et de réalité. Je deviens attentive et lucide, miel et acide, je réalise chaque minuscule merveille de la vie. J’observe la splendide beauté du monde et j’en deviens partie.

Et chaque détail devient miraculeux. J’aime la terre et les cieux, les jeunes et les vieux. Je me prends à aimer la lune, les étoiles, les nuages, le vent et les souris, les chats et les gens ! J’aime le brie, le parmesan et le linge que l’on étend. J’aime la cendre sur la table du salon, l’éponge qui l’efface sous son menton, le bonnet qui pend sur la droite, et toutes les boîtes; je comprends les sachets jetés dans la cuisine, les idiots et les cousines …. 

Le monde me devient ami quand il est le mien. 

Ma faculté d’aimer se démultiplie. Je grandis. 

Ce soir-là, j’ai su qu’il me donnait de la force. Celle d’oser regarder la beauté, sans craindre autant de la voir s’échapper. 

Et chaque fois qu’il m’a embrassée, j’ai compris que toute la vie tenait dans un baiser …
Martine  Benz®️

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