Au théâtre ce soir, BCE et inflation

« L’inflation continue de ralentir, mais devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période ».

C’est le communiqué économique de la BCE no 6/ 2023 qui ne fait qu’exprimer l’idée que les dirigeants de la BCE n’ont aucune idée de la signification du mot : inflation.

A force d’injecter, comme la FED aux Etats Unis, des milliers de milliards d’euros dans l’économie européenne, en achetant notamment toutes les obligations émises par les états européens, à des taux proches de zéro pour cent, ou à des taux négatifs, la BCE a complètement faussé la relation devant exister entre la quantité de monnaie nécessaire à une économie et la production de l’activité économique.

Si  l’on crée artificiellement de la monnaie, sans qu’il n’y ait la moindre contrepartie de production de produits, de services ou de biens, on ne fait que baisser la valeur de la monnaie.

L’expérience de John Law, avait déjà instauré le système des  » assignats » à la place de l’or et de l’argent- métal en France, en 1716.

John Law fut autorisé à créer, en 1716, la Banque Générale, et à émettre du papier monnaie échangeable contre de l’or. La banque commence alors à accroître le volume de ses émissions, imprimant plus de papier- monnaie qu’elle ne possède d’or et d’argent en dépôt.

 En 1717, John Law crée la Compagnie d’Occident, après avoir rachetée la Compagnie du Mississipi, responsable de la mise en valeur du territoire de la Louisiane française. En 1718  la Banque Générale devient la Banque Royale, garantie par le Roi.

En 1720, certains des plus importants possesseurs de billets commencent à demander à réaliser leurs avoirs en pièces d’or et d’argent, causant immédiatement l’effondrement de la confiance dans le système.

Le 24 mars 1720, le système de Law est en banqueroute, causant la ruine des déposants.

Les limites et les conséquences de ce système sont entièrement basées sur la confiance. Ces limites ont été (volontairement) oubliées par la FED, notamment en 1971, en dissociant la valeur du dollar de l’or, et par le recours excessif à la planche à billets. 

De même, en Europe, la BCE a eu recours à la planche à billets de façon excessive. ( quantitativ- easing, formule alambiquée pour désigner la planche à billets).

Madame Lagarde demande clairement à un algorithme dit « intelligence artificielle », de lui expliquer pourquoi il y a de l’inflation, et pourquoi celle- ci ne baisse pas automatiquement.

Lorsque les dirigeants sont choisis pour des raisons politiques et n’ont pas de comptes à rendre, il en résulte une BCE incapable de comprendre les conséquences de ses actes…

Chanoine

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