Ceci n’est pas une pipe.

On ne mesure pas assez l’importance du surréalisme sur la politique française. Les particules difformes qui constituent désormais ce qu’on nous impose comme étant la « gauche », ont  une vision du monde bien à elles, qu’elles sont déterminées à imposer à tout le monde. Pour cela, elles n’ont qu’une possibilité : nier le réel.

Quand le peintre René Magritte soulignait la représentation d’une pipe avec cette phrase : « ceci n’est pas une pipe« , il voulait symboliser la dangerosité potentielle de l’image. D’ailleurs, le vrai nom du tableau est : « la trahison des images« . Il a voulu signifier que ce n’est pas une pipe parce qu’on ne peut rien en faire, ce n’est qu’une image.

Mélenchon, lui, fait du Magritte, l’intelligence en moins. Il tend l’image de son ami, l’antisémite et antichrétien Médine, en assénant : ceci n’est pas un antisémite!

Si la France Insoumise et son orchestre EELV scandent : «Médine n’est pas raciste», c’est qu’il n’est pas raciste. C’est évident, il n’y a que les gens d’extrême-droite pour ne pas le comprendre!

« Médine n’est pas raciste ; au contraire, il est même victime de racisme », dixit Médichon ou Mélendine, je ne sais plus.

Si Medine était antisémite ça se saurait ! S’il l’était, il aimerait les « quenelles » et il aurait écrit que Rachel était une resKAHNpée des camps. Si Médine était antichrétien et contre la liberté religieuse, il aurait chanté « qu’il faut crucifier tous les laïcars comme à Golgotha« . Si Médine était belliciste, il aurait intitulé un de ses albums « Jihad!« . Si Médine était fondamentaliste, il ferait l’éloge de Tariq Ramadan. Si Médine était sectaire et violent, il lancerait des fléchettes sur la photo d’élus.

Comment? Il a dit, écrit, fait, chanté tout cela? Eh bien, ce n’est qu’une image. Ceux qui voient ou entendent autre chose que des images pieuses et des chansons douces sont des fascistes.

La polémique actuelle est finalement bien commode pour aider le tracteur de la pensée mélenchonnienne embourbé dans l’ornière électorale : dire que Médine n’est ni raciste ni antisémite revient à dire qu’il n’y a ni racisme ni antisémitisme de gauche.

« Ceci n’est pas une pipe » et Mélenchon, grand ami de Corbyn, peut continuer à conduire sa coquille de noix dans le marécage des types qui giflent leur femme (bonjour monsieur Quatennens), des islamistes du CCIF, des rappeurs qui détestent les Gaulois, des manifestants qui scandent « Allah Hou akbar« .

Désormais, au-delà même de son image, c’est l’essence de la gauche qui est liée, pour toujours, à l’islamisme. Sa soif de pouvoir absolu l’a conduite à fermer les yeux et les oreilles devant les dangers de l’extrémisme religieux – incapable de dissocier le politique du religieux – à la seule fin de s’assurer des appuis et les suffrages qui en découlent.

Mélenchon – avec tous ceux qui se sont fourvoyés dans la NUPES – ne peut plus reculer. Son obsession présidentielle a entraîné toute la gauche dans son délire égoïste, en transformant ce qui jadis était un projet politique en une stratégie bancale dont l’unique objectif est la prise du pouvoir, stratégie bordée par la flatterie et la flagornerie envers ceux dont il serait la première victime en cas de victoire.

Mais cessons de nous plaindre, puisque la gauche œuvre toute seule à sa propre destruction. Elle évite à son opposition des fatigues inutiles.

O.T.

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