Aux larmes, citoyens
Les jours noirs sont arrivés
Aux larmes, citoyens
Ta République s’est faite violée
Tu aimais ta République et ta République se nourrissait de tes votes et de scrutins en scrutins elle se construisait. Ses alternances n’étaient pas des ruptures mais renforçaient sa continuité démocratique et nos valeurs.
Mais les amours, dit-on, n’ont qu’un temps. Aujourd’hui tu la délaisses. Amoureux déçu, tu ne vas plus à ses rendez-vous, tu ne vas plus voter.
Les urnes vides sont comme des bouquets de fleurs fanées. Avec le temps, elle a appris à se passer de ton bulletin et s’apprête à se donner au premier apache venu.
Mais souviens-toi que dans un scrutin, il y a toujours un vainqueur et lorsque la majorité s’abstient, la minorité mobilisée l’emporte.
Sa légitimité issue des urnes lui permet d’imposer une idéologie dans laquelle la majorité des citoyens ne se reconnaissent pas.
Aujourd’hui, les urnes ne permettent plus à une majorité d’exprimer ses choix, mais à une minorité agissante d’accéder au pouvoir pour imposer son dogme.
Quelle peut-être la représentativité d’une maire élu par 14% du corps électoral ?
Quand légitimité et représentativité ne vont plus de pair, peut-on encore parler de Démocratie ? Cette démocratie là n’est plus l’expression du « pouvoir du peuple », mais les conséquences de ses silences.
Une collectivité tombée aux mains d’une minorité, le plus souvent écologique, peut-elle imposer de telles ruptures qu’elle mettre à mal nos commerces, nos entreprises, nos associations et veut nous imposer un mode de vie qui n’est pas le nôtre ?
L’usage m’a montré que bien souvent, cette écologie n’est qu’un alibi politique servit par des gauchisants autoproclamés qui n’ont pour la plupart aucune formation universitaire qualifiante dans ce domaine.
La Gauche n’a pas plus le monopole du cœur que celui de l’écologie, car l’écologie est une science et à ce titre appartient à l’Humanité et non pas à une poignée d’illuminés pédalant.
Comme toute science, elle a ses vérités et doit se remettre en question pour évoluer. Pour une science, rien n’est pire que le dogme et les certitudes.
Suffit-il de porter une écharpe verte et tenir des discours lénifiants pour ne pas dire « ayatolliques » pour faire oublier qu’un vol France-Brésil émettra toujours plus de CO2 que ma voiture hybride rechargeable pendant un an ? Charité bien ordonnée devrait s’appliquer à soi-même.
Quant à la « Démocratie Participative » promise, nul n’est dupe de cette farce dont nous sommes les dindons.
L’avis du citoyen ne compte plus. Conséquence de son silence, il est aujourd’hui le cocufié de l’histoire.
A quoi bon chouiner et regretter maintenant. Il nous faudra boire le calice jusqu’à la lie et savoir tirer les leçons de nos silences dans trois ans.
La Démocratie est un être fragile qu’il faut savoir aimer et mériter. Elle nous demande peu et nous donne tant.
Alors demain et pour les années à venir,
AUX URNES CITOYENS
FORMEZ VOS BATAILLONS
VOTONS, VOTONS
Jean-Marie KUTNER, ancien Maire de Schiltigheim
L’Ombre