%PDF-1.7 1 0 obj << /Type /Catalog /Outlines 2 0 R /Pages 3 0 R >> endobj 2 0 obj << /Type /Outlines /Count 0 >> endobj 3 0 obj << /Type /Pages /Kids [6 0 R 17 0 R ] /Count 2 /Resources << /ProcSet 4 0 R /Font << /F1 8 0 R /F2 9 0 R /F3 10 0 R /F4 11 0 R /F5 12 0 R >> /ExtGState << /GS1 13 0 R /GS2 14 0 R /GS3 15 0 R /GS4 16 0 R >> >> /MediaBox [0.000 0.000 595.280 841.890] >> endobj 4 0 obj [/PDF /Text ] endobj 5 0 obj << /Producer (dompdf 1.0.2 + CPDF) /CreationDate (D:20240514185308+00'00') /ModDate (D:20240514185308+00'00') >> endobj 6 0 obj << /Type /Page /MediaBox [0.000 0.000 595.280 841.890] /Parent 3 0 R /Contents 7 0 R >> endobj 7 0 obj << /Filter /FlateDecode /Length 1670 >> stream xWKr6)riGajnڭ/H IPQݺF}-ziz%;<QD˗V((I,y&/K"&Tw+J/SUL%Q_RQ^,ʂTT՚DPbΪ՛ gR A˼܈mc[(DD Vu]ACa'5;Yq\ner/{l{ 쌣$;s6UyS;1uxp_2M\Xr?FF Ln8!U(VTi ~Dz8Zz OX @b`LǶr`8h'j7żm6"Ob$F%sδfUYi J+Ub@;6"&@'ݺ/#ME撳BXr]"zr"@X?Jg',~Ԓ ­R'66dpM ؁8MK%!˺BsZVΩ1 aMmm5Zuk4g{cݩzR}A2W?771'~H'q(XhXR͸A}p> #/S;(M#:yl.#GBr=V]]UNlb}y|&e܏v:d9ÇPvǓvk5ќS+z|UkI\M* !*.dL{1u9m:NdtmJYvjU Ǘ%z-ZmMFv4y]e=~VN:8ۂɋ^z'Wo| endstream endobj 8 0 obj << /Type /Font /Subtype /Type1 /Name /F1 /BaseFont /Times-Roman /Encoding /WinAnsiEncoding >> endobj 9 0 obj << /Type /Font /Subtype /Type1 /Name /F2 /BaseFont /Times-Bold /Encoding /WinAnsiEncoding >> endobj 10 0 obj << /Type /Font /Subtype /Type1 /Name /F3 /BaseFont /Helvetica /Encoding /WinAnsiEncoding >> endobj 11 0 obj << /Type /Font /Subtype /Type1 /Name /F4 /BaseFont /Helvetica-Bold /Encoding /WinAnsiEncoding >> endobj 12 0 obj << /Type /Font /Subtype /Type1 /Name /F5 /BaseFont /Times-Roman /Encoding /WinAnsiEncoding >> endobj 13 0 obj << /Type /ExtGState /BM /Normal /CA 0.3 >> endobj 14 0 obj << /Type /ExtGState /BM /Normal /ca 0.3 >> endobj 15 0 obj << /Type /ExtGState /BM /Normal /CA 1 >> endobj 16 0 obj << /Type /ExtGState /BM /Normal /ca 1 >> endobj 17 0 obj << /Type /Page /MediaBox [0.000 0.000 595.280 841.890] /Parent 3 0 R /Contents 18 0 R >> endobj 18 0 obj << /Filter /FlateDecode /Length 1338 >> stream xVKr6Ldrv8cWǶYHS AD9FNn)3FTIh~^g(7JgHN? G]%"9HbMܩV)rgQz2f2 ?&geM3olX驷ti?Z'm/WRQ2"FICy^ۡ(^⤍h"8ud Un^)Z[A^5v ^H¤F$]αMDSK YRkHk9Ih* :p4#F#< Q(7ɶ ^N L-\_I^iS5+QVI2f^t Luz$~rcPZ%׀lXhЃxt?}vRbĄ2xy EXf$'RrƆr!6hZtQʘ^R~bn K29"jh4(D/h&. (Ă&X1}ΟS'aJDu>I^= ݷtפwm܁kٝ^2*Wȓ+689z%vjBOvj~`hef|_t8: ipeؑlX`bZ@X)-@.|p -fRNΙ͢&tƪn$oe*D/=~6+HPآ{%?q+HCEL:>q͉%)LMT6ܜӤRCK ύ,M y`RDESC1LpR{l\g-w2Is^q{u"gEEv?f6=~/B5j$1 VCxyzW;,SfMYdԺy=/+Q1DY,7AE?pٞ~ɷ/M*,ʦY0cNf2Q/3&h{i[/j <.t^{T9Ho¾$+Vrr&8+pdBEkcU0a8L[Qӓ:8l/ޥt3\f@qߒ{?-R4O萔rܐDr<[~,߁ endstream endobj xref 0 19 0000000000 65535 f 0000000009 00000 n 0000000074 00000 n 0000000120 00000 n 0000000390 00000 n 0000000419 00000 n 0000000568 00000 n 0000000671 00000 n 0000002414 00000 n 0000002523 00000 n 0000002631 00000 n 0000002739 00000 n 0000002852 00000 n 0000002962 00000 n 0000003021 00000 n 0000003080 00000 n 0000003137 00000 n 0000003194 00000 n 0000003299 00000 n trailer << /Size 19 /Root 1 0 R /Info 5 0 R /ID[<283b268a44b97129efbe7e0b77a1c44c><283b268a44b97129efbe7e0b77a1c44c>] >> startxref 4711 %%EOF La déconfiture de la responsabilité - Le Torchis

La déconfiture de la responsabilité

Florian M., le policier qui a tué Nahel le 27 juin à Nanterre, a été présenté devant le Juge le jeudi 6 juillet pour être maintenu en détention provisoire. Or, il semble évident que cette décision va à l’encontre des droits du fonctionnaire et des principes de la loi, tout en ménageant la responsabilité de l’État en la matière qui, ce faisant, se prémunit de gérer d’autres éventuelles émeutes de quartiers.

Mais voyons les choses objectivement

Dans ce que l’on appelle la responsabilité professionnelle, il y a toujours une notion de garantie sur laquelle l’obligation de compétence doit s’appuyer. Cependant, il y a deux types de garanties, la garantie de résultat et la garantie de moyen.

Si, pour la première sont concernées les entreprises de travaux, par exemple, pour la seconde l’élément de la mise en œuvre des moyens est de principe fondamental. Ainsi, un plombier devra garantir le bon résultat de ses travaux et il aura donc la responsabilité du bon fonctionnement de l’ouvrage qu’il aura réalisé.

De l’autre côté, un médecin ne peut garantir la guérison d’un patient. Néanmoins, il est dans l’obligation d’employer tous les moyens nécessaires qui permettent de soulager le malade et lutter contre la pathologie.

À telle enseigne, les pompiers sont tenus par la garantie de moyens, car ils ne peuvent garantir le résultat de leur intervention sur un sinistre qui ne peut leur être imputable.

De même pour les forces de l’ordre, policiers et gendarmes. Pour ces corps constitués, seule la garantie de moyens pourrait s’accorder à leur responsabilité professionnelle.

Toutefois, lorsque l’on parle de garantie de moyen, il s’agit bien évidemment de tous les moyens mis à la disposition des praticiens de santé ou des intervenants constituant les forces de l’ordre. Ainsi, la formation professionnelle continue doit être le moteur permettant d’assurer cette garantie de moyen.

C’est alors que, si un malade décède à la suite d’une intervention chirurgicale, on ne peut accuser le médecin de n’avoir pas sauvé le patient, sauf s’il n’a pas usé de tous les moyens mis à sa disposition pour assumer ses fonctions.

Voilà pourquoi, au lieu d’incriminer le policier qui a malencontreusement utilisé son arme, portant un coup fatal au jeune délinquant de Nanterre, je préfère pointer mon doigt accusateur à sa hiérarchie qui, au-delà des grades structurant sa corporation ou son institution, implique directement la responsabilité de l’État et son gouvernement au premier chef.

Il est toujours facile de remplacer un fusible, mais il est toujours préférable de réparer la cause principale de la panne ou du désordre.  

Dès lors, dans l’affaire de Nanterre, j’estime que les conclusions hâtives du juge de la cour d’appel de Versailles, incriminant le policier maladroit en le maintenant en détention provisoire, est porteuse d’une lourde responsabilité doublée d’une inconscience désinvolte et désespérante. Mettre en examen un policier et le placer en détention provisoire, c’est mettre au même pied d’égalité l’institution publique gardienne de la paix et le monde justiciable de la délinquance.

De plus, lorsque le législateur promulgue une loi enjoignant les agents des forces de l’ordre à user de leurs armes de service, dans les cas d ‘insubordinations caractérisées, il doit prendre conscience que l’on ouvre la voie à toute maladresse. On ne peut exiger une garantie de résultat à ceux qui sont tenus à ne produire qu’une garantie de moyen.

Mohamed Guerroumi

Partager cet article :

Facebook
Twitter
LinkedIn