On est là, face au temps, face à soi, à nos choix, convaincus d’être piégés par un désir plus fort que les autres, obligés d’obéir à un besoin particulier, une envie …
Et soudain, le déclic.
On n’a plus envie de ce que l’on désirait, depuis des années.
Soudain, le déclic.
On veut autre chose.
Bruyamment. Brutalement. Incroyablement.
Moi, je l’ai eu.
Comme ça.
Bing !
Plus envie d’amitiés sans absolu,
D’amours sans âmes nues.
Plus envie de médiocrité,
D’à-peu-près.
Plus envie de me contenter.
Envie d’être contente.
Tu vois la nuance ?
Tu saisis l’élégance ?
Toute la différence se trouvait là.
A cet exact endroit.
Plus envie de relations sans le fond,
Sans l’âme de la lame,
Sans la lame de fond.
Plus envie de larmes. De l’arme.
Le déclic.
Soudain, j’ai vu le temps et je l’ai senti,
Entre mes doigts,
Devant ma gueule de photographe des gens,
Même si c’est avec les mots, aujourd’hui,
Que je les reproduis …
Il était temps d’entendre le temps qui m’avait appris à m’aimer,
Assez pour exiger que ce soit assez.
Et j’ai pensé la vie :
Que nous passions de déclic en déclic,
Que la vie se jouait
En un clic.
Comme ça : clac !
Clic- clac.
Martine BENZ®