Les intellectuels « de gauche », puisque n’ont droit à la qualité d’intellectuels que les gens qui ne sont pas de droite, les autres étant des « pseudo intellectuels », Laurent Joffrin en tête, nous expliquent, avec l’air sérieux des constipés chroniques, que la définition de l’extrême droite qui est donnée, notamment par Marine Le Pen elle-même, était dépassée.
Pour eux, est d’extrême droite tout ce que la gauche estime comme tel, c’est-à-dire tout ce qui est de droite, dure ou molle. Vouloir quitter l’Europe suffit pour être d’extrême-droite, ce qui signifie que la majorité des anglais est d’extrême-droite. Ne parlons même pas de ceux qui n’ont jamais voulu y entrer.
Les raccourcis faciles tiennent au fait que personne n’a su donner une définition solide de l’extrême droite (pas plus que de l’extrême gauche d’ailleurs), ce qui permet d’y mettre tout ce qu’ils veulent, pourvu qu’ils échappent à ce qui pourrait les définir eux-mêmes.
Parmi les antiennes les plus psalmodiées, on trouve le racisme, le rejet de l’autre, le refus du débat, le non-respect de la démocratie, une vision verticale du pouvoir et un programme économique inepte. Bref, la description exacte de …LFI.
On ne saurait mieux résumer ce mouvement, quintessence du Nouvel’OBScurentisme, dont le gourou aux dents jaunes répondit à ceux qui, dans son parti, réclamaient (un peu) de démocratie : « La démocratie… ce sera sans moi ! ».
Ce parti qui appelle à l’insurrection, qui encourage l’insulte aux institutions et le saccage du bien public, qui absout le criminel et culpabilise la victime quand elle est blanche, chrétienne ou juive, est un parti antirépublicain, un parti factieux et raciste, un parti fasciste. LFI, c’est le fascisme pur repeint en vert.
A ceux qui n’auraient toujours pas compris ce qu’il faut comprendre par démocratie et tolérance au sein de LFI, il leur suffira de demander à François Ruffin s’il arrive encore à bouger un cil après la volée de bois Vert, les insultes et les menaces qu’il s‘est pris sur le paletot après avoir osé dire que :
«On a une société qui est profondément fracturée en France. […] Dans ce climat de tensions, d’épuisement des esprits, il faut de l’apaisement, de la stabilité, reconstruire des ponts, réparer les fractures et ne pas les creuser davantage. Dans ce cadre-là, on ne devra pas faire tout ce qui nous passe par la tête, tout ce qui est peut-être même bon en soi. Il faudra chercher les chemins qui permettent de réconcilier la société actuelle». Des propos empreints de bon sens, sauf pour les cerbères sans cervelle de la citadelle du non-sens.
Monsieur Ruffin, au lieu d’assumer et d’en profiter pour s’affirmer, a baissé son froc. Sa grande gueule n’est plus que pour l’Extrême-Droâte.
Que c’est beau la gauche, tout de même ! Tout ce beau monde qui s’est donné pour horizon l’Homme nouveau, débarrassé des oripeaux passéistes de la culture gréco-latine, de la domination nauséabonde du funeste mâle blanc. Au fait, on attend toujours l’inventaire, au sein de LFI, des dominants noms mâles et/ou non blancs (tu y penses un de ces jours, Jean-Luc ?).
A ceux qui s’inquiètent des dérives communautaristes et de l’augmentation des violences, la gauche leur renvoie leur ignorance et leur sectarisme dans l’espoir qu’ils se sentent coupables. Cela ne marche qu’un temps. Comme dit François de Closets, « la manipulation, c’est la maladie des démocraties. C’est l’arme du pouvoir pour convaincre des citoyens qu’il ne peut plus contraindre. (Il l’avait écrit avant le Covid…).
« Extrême-droite » est un concept à géométrie variable devenu litanie, qui s’applique différemment selon que vous êtes, non pas puissant ou misérable, mais dans ou hors doxa. Quelle est la différence entre deux obsessions, celle de « l’Homme nouveau » aryen et celle de « l’Homme déconstruit », à part le fait de n’être qu’une conception onirique du Monde, partagée par une poignée d’égoïstes débiles ?
Il aura fallu cent millions de morts pour faire du Petit livre rouge et du Hareng de Bismarck des références intellectuelles de la bolchosphère. 13,5 milliards d’années pour en arriver là….
A peine les dernières racailles avaient-elles déserté la place Kléber à Strasbourg, après avoir saccagé un magasin et paniqué les badauds, qu’un « rassemblement » de 200 va-nu-pieds zadistes avait pris la place pour manifester contre « le racisme et les violences policières ». Il fallait oser. Si Audiard était encore de ce monde, il dirait : « les gauchistes ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».
O.T.