Sans marche blanche ni émeutes

Voici ce que l’on pouvait lire dans la presse…

Il était environ une heure du matin ce dimanche 25 avril 2021, à Aulnay-sous-Bois, quand une voiture avec à son bord des parents et leurs deux enfants a été violemment percutée par un autre véhicule qui venait de brûler un feu rouge à très vive allure.

Malgré les massages cardiaques, les victimes n’ont pu être réanimées.

Le chauffard récidiviste, un homme de 26 ans habitant en Seine-et-Marne, était poursuivi par la Brigade anti criminalité depuis le Val-de-Marne, après avoir refusé d’obtempérer, commettant un délit de fuite. Miraculeusement, il s’en sort indemne avant d’être mis en examen.

Dans le véhicule percuté, la femme 36 ans et son fils de 3 ans sont décédés sur le coup, tandis que le père et sa fille de 7 ans, eux, ont été transportés à l’hôpital avec un pronostic vital aggravé.  

Pour cette malheureuse famille cruellement détruite à tout jamais, il n’y a pas eu de cérémonie publique particulière, ni de minute de silence à l’Assemblée Nationale, ni marche blanche, ni encore moins, une incitation aux émeutes. Un simple article de presse oublié le lendemain.

Que dire alors des conséquences dramatiques qu’aurait pu provoquer un adolescent au volant d’une voiture surpuissante, sans permis de conduire, déballant à toute vitesse dans les rues de Nanterre, commettant coup sur coup un grave délit de fuite après un refus d’obtempérer, alors qu’il faisait l’objet de poursuite par deux agents de police ?

Certes, on ne peut que déplorer le sort tragique à travers lequel le jeune Nahel a trouvé la mort, mais l’irrationalité des réactions exprimées à l’issue du drame de Nanterre n’auraient pas dû faire l’objet d’une si déplorable récupération politique des uns et des autres, d’une si abjecte instrumentalisation incitant à une révolte injustifiée, à des émeutes sauvages dans de nombreux quartiers des villes de France.

Dès lors, au lieu de fustiger les forces de l’ordre, même s’il s’agissait d’une bavure policière que la justice devra ou non déterminer, on oublie que les premiers responsables de cette terrible tragédie sont qu’on le veuille ou non, d’abord et avant tout, les parents du jeune délinquant encore mineur au moment des faits.

Alors, je crois qu’il serait temps de revenir à la raison, de cesser cette victimisation crapuleuse, communautariste et indigne, qui s’exprime aussi honteusement dans certaines couches sociales, de laisser la justice exercer son rôle en toute indépendance. Faute de quoi, le désordre et le chaos ne serviront qu’aux démons.

Mohamed Guerroumi

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