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Racing : tout est bien qui finit bien et le « Racing Louis » avait vu juste !!!

On peut désormais tirer le bilan de cette saison pourrie et se pencher sur un avenir très incertain.

En novembre, au moment de la Coupe du Monde, j’écrivais :

– même s’il bénéficie de l’aura du sauveur du Racing depuis son dépôt de bilan, le président Keller confond régulièrement la gestion d’un club professionnel avec le sparklub du village !!!

– Au milieu de terrain, les lacunes sont évidentes et il faudrait impérativement muscler ce secteur de jeu.

– La solution est elle de virer l’entraîneur Julien Stephan ? La question se pose inévitablement. Très bon entraîneur, Stephan semble cependant vite dépassé une fois que les vents sont contraires comme il l’a montré précédemment à Rennes au cours de sa deuxième saison également. Le reproche qu’on peut, sans conteste, lui faire c’est de s’être arc-bouté sur un système de jeu qui a montré ses limites avec les nouveaux joueurs arrivés à l’intersaison. Pourquoi laisse t-il en place des joueurs dépassés et qui n’ont actuellement pas le niveau ?

– Pourquoi ne pas faire jouer davantage les jeunes qui se sont montrés à leur avantage lors des matches de préparation et qui ont depuis disparu de la circulation ?

– Alors virer Stephan ou pas ? On ne sait pas ce qui se passe aux entraînements et ce qui se dit dans les vestiaires mais cela paraît être la solution à envisager pour créer un choc psychologique et rebattre les cartes en matière de composition d’équipe. Il faut aussi impérativement renforcer cette équipe à la dérive lors du prochain mercato. La trêve de la coupe du Monde approche et il est temps d’agir et de réagir !

Trois mois plus tard, j’écrivais :

–  La première erreur de Marc Keller est de n’avoir pas viré Stephan plus tôt. La deuxième erreur a été de nommer son adjoint, Mathieu Le Scornet, à sa place

– J’avais préconisé le changement d’entraîneur dès début novembre mais je n’avais pas préconisé d’introniser l’adjoint de Stéphan.

– Je suis plutôt partisan de faire appel le plus rapidement possible à un entraîneur expérimenté et qu’une mission impossible ne rebute pas.

– Des jeunes sont prometteurs, je l’ai déjà dit, il faut les faire jouer. Mais il faut surtout un entraîneur avec de la poigne, de l’expérience, du (bon) sens tactique, qui prend les bonnes décisions et qui peut ramener le groupe sur la voie du succès…

Tout cela était évidemment fort pertinent à la lumière du terme de la saison. Si je n’avais pas véritablement dressé le portrait robot du nouvel entraîneur, le profil de Frédéric Antonnetti lui ressemblait pourtant beaucoup. Et l’entraîneur corse a stabilisé la défense, modifié le milieu de terrain, fait confiance à des jeunes qui se sont révélés (Diarra et Doukouré notamment) et misé à fond sur Diallo en tant que buteur. La recette s’est révélée efficace et le Racing s’est sauvé malgré quelques scories en cours de route.

Il reste désormais à se pencher sur l’avenir. Au moment de notre publication, le flou est encore de mise sur une modification de l’actionnariat et la prise de contrôle éventuelle par le patron du club anglais de Chelsea. Et cela conditionne tout le reste, de la nomination ou du maintien de l’entraîneur actuel et jusqu’aux transferts de joueurs.

Certes, le budget devrait croître surtout au vu des faibles sommes que versent les diffuseurs télé aux clubs français. Vendre à un investisseur américain, on a déjà vu faire avec le résultat que l’on sait. Et le Racing perdrait son âme. Parce que le Racing appartient aussi quelque part aux Alsaciens. Mais les investisseurs alsaciens sont peu nombreux et fort frileux ! On se demande comment font les autres clubs comparables au Racing comme nos voisins de Fribourg, Union Berlin ou les Espagnols de la Real Sociedad pour ne citer que quelques exemples de clubs qui joueront des coupes européennes la saison prochaine. Devenir un club filiale ne paraît pas être une bonne chose ; les exemples sont nombreux où cela n’apporte rien de plus sur le plan sportif mais provoque un tsunami sur le plan humain…

Alors il reste à espérer que les actionnaires actuels feront le bon choix et que le Racing, tout en élargissant sa surface financière, conserve son ancrage populaire et alsacien

D’r Racing Louis

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