La fête des mères

Cette fête doit honorer les mères.

Les grecs célébraient Rhéa, la mère de Zeus, c’était déjà un éloge

à la fécondité. Les romains célébraient, en mai, la déesse de

l’aube et de l’enfantement.

En France, au début du XXième siècle, c’est la mère de famille

nombreuse, ( neuf enfants), qui est honorée comme mère pondeuse

pour relancer le taux de natalité, surtout après la première guerre mondiale.

Puis cette fête doit honorer les mères en mettant en avant le lien

affectif important mère-enfant.

Cette affection doit être symbolisée, ce jour là, par un cadeau :

des fleurs pour les enfants devenus adultes, des bricolages

effectués à l’école pour les enfants parfois accompagnés d’un joli

poème.

On pouvait aussi lui offrir une cocotte-minute, un aspirateur,

une friteuse… pour améliorer ses compétences ménagères.

Puis, c’est devenu une fête commerciale, plus le cadeau est

coûteux, plus l’attachement devrait être fort !

On peut aussi écrire de jolies lettres d’amour qu’on trouvent à

foison sur internet.

Pauvres mères !

Quoi de plus beau qu’un baiser, une petite pensée, une complicité

au-delà d’une journée corvée.

Donner de son temps, le plus beau des cadeaux.

L’amour maternel, cet amour unique et inconditionnel, même

dans les moments les plus difficiles ; cet amour qui peut être

parfois vécu comme envahissant.

Romain Gary a écrit un très beau texte sur l’amour maternel :

« Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt, ça vous

donne de mauvaises habitudes. On croit que c’est arrivé, on croit

que ça existe ailleurs…

Avec l’amour maternel, la vie vous fait une promesse qu’elle ne

tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin

de nos jours.

Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras

et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances.

On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un

chien abandonné.

Vous avez fait, dès la première lueur de l’aube, une étude très

serrée de l’amour et vous avez sur vous de la documentation.

Vous portez en vous le poison de la comparaison et vous passez

votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu… »

Franziska

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