L’incendie de Notre Dame de Paris, l’incendie de la cathédrale de Nantes, saccages et vols dans les églises, déboulonnage de statues dans certaines villes de provinces, destruction de nombreux calvaires aux détours des villages français, abandon par les pouvoirs publics de l’entretien des édifices religieux pourtant garanti par la loi de 1905, profanations des cimetières, et à présent l’odieux vandalisme commis cette semaine dans une seconde église d’Angers… Est-ce que ces événements et toutes ces abominations participent de près ou de loin à une volonté de déchristianiser la France et son histoire ?
Oui, je me pose cette question qui s’impose d’elle-même, car il est évident que depuis quelques années, bon nombre d’édifices religieux chrétiens sont systématiquement la proie de déprédations et de brigandages, sans qu’un plan national de préservation et de protection n’ait été mis en place par l’État.
Croix brisées, statues de la Vierge et du Christ des autels latéraux décapitées, bras du Christ du maître-autel cassés, cierge pascal renversé, croix en métal tordues… Les morceaux de pierre à terre témoignent de la violence de cette profanation qui s’est déroulée ce mercredi ce mois d’avril en l’église Sainte Madeleine à Angers. Une terrible et épouvantable exécration commise par des malfaiteurs au détriment des fidèles chrétiens du diocèse angevin.
« C’est choquant et bouleversant de voir une telle haine destructrice. Je la prends personnellement contre ma foi », a déclaré le Père Magloire, curé de la paroisse, encore heurté devant le spectacle désolant dans lequel est réduite son église.
Ceux qui ont violé, saccagé, vandalisé avec une hargne démoniaque ce sanctuaire sacré, cette paisible église ou le Nom de Dieu est glorifié, ne sauraient porter en eux une âme humaine.
Devant ce sacrilège et ce désastre innommables, je n’ai que ma compassion et ma fraternité à offrir à tous mes amis chrétiens. Je ne puis néanmoins cacher ma colère devant la léthargie des Pouvoirs Publics en ces tristes et successives circonstances déplorables.
Mohamed Guerroumi (Délégué honoraire à l’instance nationale de dialogue avec l’islam en Loire-Atlantique).