ESG ou la crétinisation de la finance

La wokisation de la société touche plusieurs secteurs, la finance n’est pas épargnée.

Un acronyme est à la mode depuis quelques années : ESG pour les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Les grands gestionnaires de fonds commercialisent de plus en plus de fonds labellisés ESG. Au niveau mondial, les encours dits ESG totalisent 19 trillions de USD, soit environ 10% de l’épargne gérée mondialement dont le montant avoisine les 110 trillions de USD.

Ces grands gestionnaires d’actifs, indépendants ou filiales de banques, peuvent inciter les entreprises à adopter les critères ESG dès qu’ils détiennent plus de 5% du capital.

Ainsi, des entreprises peuvent se voir délaissées en bourse si elles n’appliquent pas ces critères avec zèle.

Mais qu’en est-il de la pertinence des analyses ESG ? 

Une société de trading de cryptomonnaies a même reçu une meilleure note ESG que le géant pétrolier Exxon Mobil. Or, cette société basée aux Bahamas s’est avérée être une escroquerie de taille.

Paradoxalement, Exxon est membre de l’indice S&P ESG 500 à l’inverse de Tesla. Elon Musk n’a guère apprécié de voir sa société enlevée de l’indice. Musk a répondu sèchement : « ESG est le diable ».

Sa remarque sera valable le jour où des politiciens, des dirigeants de grands groupes se serviront des critères ESG pour ostraciser ceux qui pensent que le réchauffement climatique n’est pas causé par l’homme et que rien ne permet de croire à une urgence pour justifier l’effondrement de l’économie.

Les critères ESG semblent apparaître comme le nouveau 

faux-nez des verts pastèques qui recyclent leur anticapitalisme dans la verdure.

Ces derniers jours, BNP Paribas a été assignée en justice par trois ONG pour financement des énergies fossiles.

Les banques sont sous pression pour arrêter de financer les énergies fossiles. Quelles implications ? Moins de production de pétrole, renchérissement des prix ou bien fin de l’utilisation du pétrole et de ses dérivés dans la vie courante au prix d’un désastre majeur.

Contrairement à la BCE, et fort heureusement, le président de la Réserve fédérale, Jérôme Powell, a précisé dans un souci d’indépendance que la Banque centrale resterait à l’écart des questions climatiques car elles ne relèvent pas de son mandat : plein emploi, stabilité des prix et taux d’intérêt à long terme modérés.

Une seule chose devrait guider un investisseur : quelle est la rentabilité du projet ? Quels sont les bénéfices générés par l’entreprise ? Est-elle endettée ? Quelle est la stratégie à long terme des patrons ? 

Les gestionnaires de fonds ont tendance à oublier que seule la performance justifie les commissions payées par les clients et donc leur emploi.

Donald Duck

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