Il y a, mine de rien, une certaine cohérence dans ce que l’on considère, finalement à tort, comme des lubies écologistes irréalistes.
Cette idéologie peinte en vert et contre tout va bien au-delà de la sauvegarde d’une planète qui, entre nous, n’a que faire des bipèdes à roulettes qui la peuplent. Elle était là avant eux et le sera après eux.
La protection de la Nature (mot sciemment négligé par les écolos) n’est que le faux-nez d’une stratégie bien plus structurée, d’une idéologie qui vise non pas à faire de l’être humain quelqu’un d’épanoui, dans un monde harmonieux, mais un succédané d’être libre, esclave consentant sous un joug faussement progressiste.
Le projet sociétal écologiste, sous les habits verts de la recherche du bien commun et de l’oxymore de la préservation de l’avenir, entend mener l’espèce humaine vers un transhumanisme approximatif entraînant dans son sillage les cortèges de radicalismes, d’ultraféminismes, d’animalismes et autres fumismes (néologisme ponctuel).
L’étape suivante et finale étant un posthumanisme ou, plus exactement, un antehumanisme, consistant à ramener le monde occidental, non pas vers ce que l’on aurait pu envisager comme un progrès, mais vers un passé quasi préhistorique, dans un quotidien dont la ligne d’horizon ne s’étendrait pas au-delà du champ de patates que le Comité Central aura autorisé à cultiver.
Ce monde, nous y sommes presque : nous y sommes invités, avant d’y être obligés, à nous déplacer à pied ou à vélo en attendant le retour de la mule, à nous chauffer au bois, à rester chez nous à la nuit tombée dans des cités aux avenues sombres et sales, afin de ne pas se faire trancher la gorge et où les mauvaises herbes se fraient péniblement un chemin entre les déchets que se disputent des rats bedonnants.
Parfois même, au détour de rues de certaines villes, des hardes de sangliers enhardis viennent concurrencer la racaille plus ou moins autochtone pour saccager, piller, trouver ce qu’ils ne trouvent plus dans leur milieu naturel.
Ils étaient censés en être chassés par des loups réintroduits sur les injonctions capricieuses de bureaucrates faux écologistes mais vrais Tartuffes, qui les croyaient prédateurs alors qu’en réalité, face à des cochons de plus de cent kilos, ils se révèlent lâches et rebroussent chemin la queue basse et sans demander leur reste, selon la formule usitée jadis, à l’époque où l’on savait ce dont le loup était capable…contre plus faible que lui.
Les incrédules sont invités à regarder l’interview donnée par Eric Lebec, ancien directeur de la communication de l’Office National de la Chasse, visionnable sur Youtube*
Il en ressort – entre autres – que le jour du premier accident avec un humain qui aurait l’âme champêtre et l’humeur vagabonde est pour bientôt : prochainement, on ne pourra plus se promener ou travailler paisiblement à la campagne sans risquer de se faire attaquer par un loup.
Le loup pourra à nouveau se mettre sous la dent un mets oublié depuis longtemps, mais qui, aujourd’hui, aura un goût un peu différent puisqu’il sera vegan, au pire végétarien. D’un autre côté, la chair de la victime devrait être un chouia plus fine, avec même une certaine insipidité dans le cas du respect strict des injonctions alimentaires; sans sel, sans gras, sans sucre, sans alcool. Gageons que le loup y trouvera son compte, c’est toujours moins compliqué à dépiauter qu’une vache de 400 kilos.
Une fois que l’Homme et, bien sûr, sa/ses/son compagne.s.gnon.s. seront retournés – quoi qu’il en aura coûté – à l’état primitif qu’ils n’auraient jamais dû quitter, dans cette époque crypto-sociétale bénie, où l’un n’est jamais plus méritant que l’autre malgré son talent, son travail, son don particulier, ses facilités intellectuelles ou manuelles, il pourra s’ébattre dans les prairies fleuries de l’égalité parfaite, où le traîne-savate aviné et la feignasse professionnelle formeront une folle farandole, main dans la main avec les travailleurs-travailleuses, ravis de pourvoir partager le fruit de leur labeur avec ceux qui profitent, fièrement et librement, de leur inaliénable « droit à la paresse ». A condition de ne pas se faire bouffer, évidemment.
OT
*https://www.youtube.com/watch?v=-s0GU1X4j8Y