Les conséquences économiques du SARS-CoV-2

Les conséquences économiques de la pandémie du SARS-CoV-2 ont deux causes : les stratégies sanitaires des pays et les effets du virus.

Politiques sanitaires 

Les politiques sanitaires des pays peuvent être classées en deux catégories : la stratégie de l’atténuation (ou stop and go) qui a pour objectif de sauver les services de santé et qui se caractérise par l’alternance de confinement et de déconfinement ; et la stratégie d’élimination au sein de frontières quasi fermées tout en gardant à l’intérieur du pays une vie presque normale avec des contraintes sanitaires faibles ou limitées.

Cécile Philippe de l’Institut Molinari et Patrick Artus de Natixis ont montré chacun dans deux études séparées que les pays qui ont confiné ont vu leur PIB chuter très fortement de l’ordre de 7,6% pour l’année 2020. A l’inverse, les autres pays ont connu une croissance économique nulle ou en très légère progression. De plus, les traces durables de la crise, à savoir, la perte de capital humain et le chômage, l’excès d’endettement des entreprises, la création monétaire excessive y sont beaucoup plus grandes. Sans oublier que les chaînes d’approvisionnements demeurent sous tension.

Effets dévastateurs

Le covid-19 a intrinsèquement des effets dévastateurs sur la santé, lesquels engendrent des problèmes économiques : La Banque d’Angleterre s’inquiète des répercussions du covid long sur le marché du travail, réduisant le nombre d’actifs en capacité de travailler. Environ 20% des personnes atteintes de covid ont des séquelles à long terme.

Même son de cloche du côté de la FED. L’étude de la Fed de Minneapolis a révélé qu’environ 17 millions de personnes pourraient actuellement avoir un covid long dont 4 millions seraient en incapacités de travailler. 

Deux économistes d’Harvard dont l’ancien secrétaire au Trésor, Larry Summers, estiment même le coût total à près de 3 700 milliards de dollars en incluant les frais médicaux.

Ces coûts directs sur le système de santé, liés à la chronicité des maladies induites comme le démontrent plusieurs études (diabète, maladie cardio-vasculaire, atteintes neurologiques…) et à la prise en charge des malades, sont estimés à près de 530 milliards de dollars.

Pénuries de personnel 

Les pénuries de personnel restent un défi : les restaurants qui luttent pour remplacer les travailleurs à bas salaire, les compagnies aériennes qui se démènent pour remplacer l’équipage, les hôpitaux débordés, certains services d’urgences ont même temporairement fermé cet été, sans oublier les pénuries de médicaments.

N’était-il pas plus judicieux de dédier un faible pourcentage des montants exorbitants des plans de soutien à la recherche médicale et aux solutions techniques permettant une moindre circulation virale aux conséquences néfastes ? 

L’économie s’en serait globalement mieux portée.

Comme le résume si bien Thomas Sowell, « Il n’y a pas de solutions. Il n’y a que des compromis. ». Pour les puristes, voici la citation originale : « There are no solutions. There are only trade-offs. ».

Donald Duck

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