Mondial de foot : Barnum de fric

Comment organiser un « mondial » de foot ? En mettant des milliards de dollars sur et sous la table… 

A priori, le Qatar ne semblait pas disposer de conditions climatiques nécessaires pour organiser une telle compétition de foot dans de bonnes conditions, mais il fallait compter sur la force de frappe financière du Qatar :  des tonnes de fric, et quand il y en a plus, il y en a encore…

Décision politique

Les organisateurs sont persuadés, à coup de « mallettes de dollars et d’euros », de décider l’organisation des jeux au Qatar, bien que ce pays ne soit pas une nation sportive. Rappelons qu’à l’époque des décisions, les français aux commandes du Jardin d’Eden, étaient Michel Platini et Nicolas Sarkozy. 

Infrastructures

Le Qatar construit à renfort de milliards de dollars, des stades grandioses. L’organisation du mondial a révélé les conditions de travail exécrables pour la construction des stades et des infrastructures nécessaires, en exploitant des « bâtisseurs- esclaves ».  

D’après le journal The Guardian, près de 6.500 travailleurs seraient morts sur les chantiers, depuis 2014. 800.000 ouvriers étrangers avaient été parqués sur ce chantier titanesque près de Doha, et avaient été obligés de travailler sous des températures suffocantes et dans des conditions inhumaines. 

réponse aux écologistes

Le coût écologique et économique se monte à près de 200 milliards de dollars. L’ensemble des 8 stades est climatisé à ciel ouvert par des systèmes permettant de réduire la température de 15 degrés, magouilles, grenouillages, manœuvres, sous le silence hypocrite des écolos à qui on a conseillé de la fermer. En échange de quoi ?

Le fait que chaque stade peut accueillir 40.000 personnes augmente considérablement les coûts du fonctionnement de cette climatisation. Et pendant que cette orgie de millions et de milliards s’échange derrière les fagots, la COP 27 s’en bat les fesses aux rythmes des belly dance organisés au cours des soirées du comité des fêtes égyptien.

Partenariats

Pour accueillir les fans de foot dans un périmètre réduit, le Qatar a mis en place des partenariats avec les compagnies d’autres États du Golfe persique, afin de fluidifier la circulation quotidienne d’une partie des 1,2 millions supporters qui ne pouvaient pas être logés au Qatar. 

160 vols sont prévus chaque jour, ce qui représente les modestes sommes de quelques millions de dollars supplémentaires. Un problème ? Non! “money makes the world turn round ».  Soudain, le poids des billets rend le silence élégant …

Face aux légères critiques de salon à peine exprimées, le Qatar a mis en place une stratégie de communication concernant l’évolution de son régime vers une démocratie visant plus de droits pour les minorités, les femmes, la presse, et tous les bla-bla-bla mensongers destinés à éblouir les crétins qui y croient ou qui font semblant d’y croire.  

Tout se résume et se conclut par le fric, des montagnes de fric. Et moi qui croyais que l’oncle Picsou était le seul à plonger sur des montagnes de fric. Quelle déception ! 

Quelles sont les attitudes de la Fifa, des fédérations nationales de foot, des sponsors, des joueurs toujours prompts à défendre la veuve et l’orphelin, les pauvres et les misérables ? Des négociations sous la table en échange de l’éloge du Qatar ?

Ça doit être sacrément soyeux au toucher ces billets verts. Personne n’y résiste. Qu’aurais-je fait ? J’aurais demandé à les toucher, juste pour tester ma grande gueule qui prône l’éthique, la liberté, l’égalité, la fraternité, dans un monde où ces valeurs ont étaient sacrifiées sur l’autel du Roi Pogon.   

Les questions des droits de l’homme, de l’écologie, ne suscitent aucune controverse. Les associations et les  représentants politiques intéressés, notamment, les Barseghian, les Rousseau, les Mélenchon, ont perdu leur langue. La vertu s’arrête là où le fric devient le maître des hâbleurs petits bras. 

Certes, il y a quelques lanceurs d’alerte. Mais les jeux et les enjeux représentent de telles mannes financières, que les dégâts collatéraux ont été jugés acceptables et secondaires. « Ben voyons » dirait l’autre.. 

Le mondial de foot fera vibrer le monde jusqu’au 18 décembre prochain. Le Qatar a montré que le fric a une odeur subtile et suave, qui lorsqu’elle s’exhale, fait chavirer toutes les valeurs:  sportives, éthiques, écologiques, ou humanistes. 

Pognon, « Cigarettes et whisky et p’tites pépées, nous laissent groggy et nous rendent tous cinglés »*

 Séraphine 

*(Eddie Constantine) « 

money makes the world turn round », ( l’argent fait tourner le monde)

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