Pour l’instant, l’Etat applique la seule technique dont il est capable: subventionner le coût de l’énergie pour les particuliers quitte à sacrifier les entreprises.
En instaurant le » bouclier tarifaire » pour que les prix de l’énergie ne s’envolent pas. L’Etat tente d’éviter la crise sociale à court terme et condamne ainsi les entreprises qui ne peuvent fonctionner avec un prix de l’énergie qui flambe.
Cela entraînera des fermetures d’entreprises, des faillites, du chômage, et, à terme, des pénuries en tous genres.
Cette crise aura des effets collatéraux particulièrement ravageurs pour l’activité économique du pays, le pouvoir d’achat des particuliers et la cohésion sociale dans son ensemble.
Parc nucléaire.
Pour couronner le tout, plus de la moitié du parc nucléaire français est à l’arrêt. Même en relançant une vingtaine de réacteurs nucléaires d’ici la fin de l’année, seuls 45 réacteurs seront opérationnels sur un total de 62.
Le comble, est d’employer des soudeurs américains, pour remettre les centrales en service, car la France n’a jamais formé de soudeurs hautement qualifiés à l’instar des américains,
Gaz
Bien que ne représentant que 20% de l’énergie consommée en France, le prix du gaz impacte le coût de l’électricité, puisque les technocrates européens ont décidé que les prix de l’électricité sont basés sur le prix de production d’électricité produite à partir de centrales à gaz, même si celles- ci ne représentent qu’une infime partie de notre production d’électricité.
Ces règles de fixation du prix de l’électricité ont été fixées par Bruxelles, mais largement approuvées par tous les gouvernements français, de gauche, de droite, et du gouvernement « en même temps« .
Politique énergétique de la France
Après avoir arrêté la centrale de Fessenheim (qui fonctionnait encore très bien) avant que sa remplaçante, celle de Flamanville ne soit opérationnelle, après avoir élaboré un plan de fermeture de 12 centrales nucléaires d’ici 2035, le gouvernement Macron vient enfin de comprendre que notre économie a absolument besoin de plus d’électricité nucléaire, si l’on veut se passer de l’énergie fossile.
Tous les gouvernements, Mitterrand, Hollande, Chirac, Sarkozy, ont misé sur l’arrêt de construction de nouvelles centrales alors que l’on sait qu’il faut plus de 10 ans pour construire une centrale nucléaire, et que la France a laissé partir notre main-d’œuvre qualifiée. Le chemin sera long pour renverser la tendance.
On a assisté au saccage du parc nucléaire français, pensant trouver ainsi les bonnes grâces électorales des pseudos écolos et des allemands. Or, les allemands sont aujourd’hui, dans une situation très délicate, bien plus grave que la France. Sous l’ère Meckel, ils ont tout misé sur l’énergie bon marché de la Russie, et sur l’énergie renouvelable.
Sobriété
Les discours de « sobriété », s’ils ne sont pas accompagnés de plans de substitution de l’énergie manquante, ne régleront aucun problème. Le » bouclier tarifaire » permet de gagner du temps. Mais si celui- ci n’est pas mis à profit pour redoubler d’efforts en matière de recherche d’énergie, au contraire, nous nous endetterons à perpétuité.
Il est vital pour la filière nucléaire de retrouver ses compétences et le savoir- faire qu’elle a perdu par négligence et par aveuglement politique.
Mauvais présage
L’État vient de décider de remplacer le PDG d’EDF. Mais remplacer un fonctionnaire par un autre fonctionnaire n’apportera pas la solution.
Quel est notre plan de production d’électricité pour les 40 prochaines années ? Avec quel financement ? Quelle montée en gamme des différentes sources d’énergie ?
Chanoine