Imaginez un enfant en Afrique chez lui, heureux de la culture héritée de ses parents, heureux de vivre dans une contrée magnifique, entouré de l’affection d’amis et de gens bienveillants. Oui. Il y a des Africains heureux.
L’Afrique n’est pas que cette image d’enfants aux ventres ballonnés, vivant au milieu de luttes tribales aux rancœurs colonialistes.
L’Afrique que l’on veut montrer, est une image occidentale dont nous abreuvent continuellement les mouvements woke pour distiller une culpabilité chez l’homme blanc, fautif de toute la « misère » de l’Afrique jusqu’à même ses guerres intestines.
C’est ainsi contre les « horreurs du colonialisme » que les plateformes numériques mondiales (Netflix, Amazon, Disney+) tentent désormais de remédier aux « asservissements commis dans le passé » en intégrant des comédiens africains dans toutes les époques et les situations.
Il n’y a plus un film ou une série sur Netflix, jusqu’au cœur du royaume d’Angleterre en plein Moyen Âge, où des personnes de couleur surgissent d’on ne sait où, pour gouverner le pays aux côtés de rois blancs, voire s’y substituer.
Les séries vont jusqu’à donner à ces comédiens des rôles de sénateurs romains, de philosophes athéniens, attribuant en filigrane une similitude historique entre Blancs et Noirs quant à la paternité de la civilisation occidentale.
En somme, on veut travestir la mémoire au nom du « partage » et du « vivre ensemble ». Mais imaginons notre enfant africain, fier de ses racines et de son identité, demander à son père :
«Mais papa, y avait-il vraiment des dirigeants africains à la cour d’Angleterre ou des philosophes noirs en Grèce antique» ? Devant une réponse négative de son père, l’enfant pourrait enchaîner par la question suivante :
« Mais alors, pourquoi sommes-nous mélangés à une histoire qui n’est pas la nôtre ? »
Netflix ou le wokisme croient satisfaire les minorités vivant en Occident en les insérant dans une histoire commune, alors qu’ils les indisposent.
Les minorités d’Occident, qu’elles soient noires, jaunes ou rouges, s’en balancent d’être assimilées à l’histoire de l’Europe ; pire encore, elles ont l’impression d’être dépossédées de leur propre histoire.
Il y a quelque chose qui sent le quota, la figure imposée, avec bien évidemment l’obligation désormais de donner le rôle du gentil au Noir et celui du méchant à l’adversaire blanc.
Lorsque l’on discute avec des représentants de ces mêmes minorités en Europe, et surtout aux États-Unis, ceux-ci expriment une fois de plus, que leurs minorités ont l’impression d’être utilisées.
Un chauffeur de taxi, originaire de la Jamaïque, me disait qu’il n’en avait rien à faire du mouvement « Black Lives Matter », surtout que ce « mouvement colérique » était un mouvement orchestré par l’extrême gauche américaine, avec à sa tête, devinez qui ? Des Blancs, encore des Blancs.
Que ce soient les dirigeants de Netflix, ceux de toutes les grandes plateformes numériques, ou ceux des Gafam, très peu sont issus des minorités dites « en colère », mais bien de la caste confortable des Blancs d’extrême gauche.
Leur but est de faire imploser l’Occident de l’intérieur pour créer un nouveau modèle sociétal, un « homme nouveau » proposé et façonné par cette même extrême gauche.
Un « homme nouveau » dépossédé de sa mémoire, de son histoire, de ses frontières, de sa fierté, de sa force, de son genre, seul habilité à se soumettre aux lois de l’antiracisme et de la nouvelle « bien-pensance ».
Les « colères égalitaires » exprimées soi-disant par les minorités ne sont qu’un Cheval de Troie, un accélérateur programmé et financé par les Démocrates américains, pour arriver à ce sombre dessein de l’Occident.
Le salut, disait le chauffeur de taxi, viendra lorsque les minorités se révolteront contre l’instrumentalisation de leur colère, pourtant dépassée et digérée dans leurs communautés depuis des lustres…
Mandrake
