Froissartage

L’idée de cette rubrique est née d’un quiproquo avec une naturopathe qui lit les chroniques du barde et qui visionne ses vidéos. Lors d’une de ces vidéos, elle a été choquée de voir Marcello en forêt avec une tronçonneuse en main. ‘’ Un crime contre la nature ! ’’.

Les hommes ont toujours eu l’habileté d’inventer des objets, des armes, des habits avec des outils qu’ils fabriquaient eux-mêmes pour réaliser des inventions de toutes sortes au cours des siècles. Le barde nous a expliqué la différence entre forêt primaire, forêt vierge et forêt sauvage. 

Dans une forêt vierge ou sauvage, l’homme est présent contrairement à une forêt primaire. Pour leur survie, nos aïeux utilisaient le bois qui était la ressource quotidienne et essentielle pour l’homme des bois.  

L’un de ces hommes des bois est Michel Froissard (1891-1946). Il est l’un des premiers auteurs d’ouvrages techniques sur l’art de façonner des objets et des outils à partir de rondins. Cet homme est un des concepteurs des techniques de construction en bois appelées froissartages trés utilisées par le mouvement scout dans les années 1930,  

Michel Froissart avait une attitude respectueuse et protectrice de la forêt, en termes d’utilisation des ressources naturelles. Il utilisait à priori les rondins qu’il trouvait au sol, les branches cassées par les intempéries, les bois morts, ou les souches et les branchages. 

S’il devait couper un arbre en bonne santé, il ne coupait que des bois légers et sans valeur à ses yeux, comme le noisetier ou le bouleau, afin de préserver les arbres à croissance lente tels les hêtres, les chênes, les frênes, les châtaigniers, les charmes et les résineux de toutes essences ayant une valeur financière.

L’âme de trappeur qui dort en nous 

Le barde prend du plaisir à initier les personnes qui le suivent dans ses sorties bivouacs. Transformer le campement en petit chez-soi pratique et agréable fait naître beaucoup de joie et de satisfaction. Nos âmes d’enfants et de trappeur renaissent en chacun de nous.

Dans l’esprit du froissartage, Il faut savoir faire le maximum avec le minimum des ressources que la nature nous propose. Il est important d’associer la spiritualité  au bien être et à la relaxation. 

Marcello le barde insiste sur les effets positifs du travail manuel en forêt, dans la réalisation d’un ouvrage ou tout simplement dans la confection d’un bâton de marche. Les mains sont aussi un cerveau qui fonctionne en connexion avec l’esprit. Le travail manuel a la vertu d’allier l’intelligence et l’effort. C’est peut-être un moyen de vivre pleinement l’instant présent.

Dans votre sac à dos quelques outils utiles vont vous permettre de réaliser un chef d’œuvre. Il n’est pas nécessaire d’investir des fortunes pour débuter le froissartage : 

1- une scie pliante pour couper des perches de diamètre moyen. 

2- un couteau à lame fixe, solide et polyvalent. Un conseil du barde, le  “Companion de Morakniv*’’ est parfait 

3- une tarière à bois de 18 mm de diamètre 

4- un ciseau à bois à lame moyenne, 2 cm de large 

5- Le maillet que l’on confectionne soi-même, c’est le premier acte du froissartage, choisir son rondin de chêne pour confectionner son maillet

6- La hachette, cet outil n’est pas neutre, la hachette détermine votre personnalité. Elle est la continuité de votre bras directeur, elle représente la puissance. C’est un des symboles qui nous rapproche de nos ancêtres.   

On oublie souvent dans la recherche du bien-être, la puissance de l’effort. L’effort est une valorisation de soi-même. Les mains ont un pouvoir inimaginable, mais en sommes- nous conscient ?

Nos mains façonnent nos idées. Elles sont l’outil du toucher, de la sensibilité, de la dextérité, de la perception des matières. Elles sont aussi le symbole de notre personnalité.

Marcello le barde du Torchis

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