Macron- Le Pen : un non-événement

Impatiemment attendue par les français, la finale de la présidentielle a eu lieu entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. 

Emmanuel Macron

Le président sortant s’est montré courtois sur la forme, mais incisif  et méprisant sur le fond, attaquant sans relâche et jusqu’à la fin du débat, Marine Le Pen sur chaque détail de son intervention. 

Arrogant, sûr de lui, il a adopté encore une fois une posture d’évitement, pour gagner du temps, pour esquiver les vrais sujets, pour contourner l’essence même du débat, comme il l’a fait tout au long de la campagne. Quant aux perspectives de l’évolution du pays sur les 5 prochaines années, nous ne saurons rien des projets d’Emmanuel Macron.

Marine Le Pen

MLP, encensée par les médias depuis l’apparition d’Eric Zemmour, a mené  une campagne semée d’embûches. Avec l’aide des médias, elle a su passer entre les mailles des pièges tendus par Eric Zemmour et Marion Maréchal. 

Elle  s’est imposée comme la seule adversaire du pouvoir, et sera pour l’éternité, le faire valoir de tous les candidats aux présidentielles à venir. Dans une France qui reste sans doute un des seuls pays européens où l’on trouve encore des communistes et des trotskistes, elle sera désormais l’incarnation française du second rôle immuable, en passant du stade de sorcière, au stade de challenger national respectable. 

Le choc du trauma-2017, semblait encore présent dans la mémoire d’une MLP sur ses gardes, coincée et soucieuse de ne pas rejouer l’épisode Game Over 2017. Elle est restée dans une posture de renoncement, avec pour toute arme des sourires gnangnan, molle face au roquet,  en veillant surtout à se présenter comme  une « future présidente », modérée, vertueuse, et noble. Avec une image aussi mièvre, elle s’est plantée et a perdu d’office des électeurs de Mélenchon, de Zemmour, des haineux, des coléreux qui auraient pu rejoindre ses rangs.      

Les  journalistes

Les  journalises, deux figurants insipides, ont dépouillé le débat de  sa substantifique moelle, l’ont aseptisé jusqu’à le rendre plus blanc que les murs d’une chambre d’hôpital.  

Le débat

Certes, le débat était plus « discipliné » que celui de 2017, mais la France des rixes verbales, la France des polémiques, la France des grand débats d’idées, la France passionnée a capitulé, écrasée par la théorie mortifère du politiquement correct.  

Au lieu d’un vrai débat permettant de dérouiller la chose politique, de revivifier, de libérer le débat public, les français ont assisté à un échange  petit bras de deux  professionnels de la politique, nonchalants, sans passion, venus là pour présenter davantage une thèse soporifique devant un jury, qu’une vision pour l’avenir. 

La coupe de la présidentielle 2022 n’ira pas forcément au  meilleur. Les électeurs la remettront sans doute à celui qui leur paraît être «le moins pire »….  

Rendez-vous à la prochaine présidentielle, avec un autre monarque que nous détesterons comme nous détestons tous ceux qui nous gouvernent,  car nous sommes un peuple de râleurs, de contestataires, dont l’éthique résiste encore contre vents et marées… Jusqu’à quand ? 

Séraphine

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