L’if, symbole entre deux mondes ou Laudato’Si

En mai 2015, le pape François 1er dans son encyclique « Laudato Si, loué sois tu »  évoque la relation de l’homme et de la  Maison commune : La nature. C’est la première fois, depuis + 1000 ans,   qu’un chef de l’église chrétienne manifeste reconnaît la présence de dieu au sein de la nature.

l’encyclique du pape François

Ce texte est un événement. Il crée une passerelle entre la culture païenne celtique et la Chrétienté qui ont cohabité tant bien que mal, jusqu’au haut moyen-âge, (de 476 ans après J.C à 1000 ans après J.C).

L’air, l’eau, la terre, les végétaux, la nuit, le jour, les saisons et les animaux. Sans ces éléments, l’homme ne pourrait pas survivre sur la terre.

Peut-être l’église s’est-elle égarée pendant ces 1000 dernières années, mais l’encyclique de mai 2015, du pape François 1er. donne foi à ma perception de la maison commune. 

Mais il n’y a dans ce texte aucune allusion sur les propos alarmistes des spécialistes sur le réchauffement climatique. Peut-être que les événements de ces derniers mois nous obligeront à changer nos modes de consommations face aux incidences de la Covid-19, et des bruits de bottes et de bombes à moins de 2 heures de notre pays. 

Tout flambe, le  gasoil , les produits alimentaires, l’électricité…Les inégalités  se creusent.  Que feront nos élus ? Nous avons la solution de l’autruche ou de la caille rôtie, belle perceptive. 

Alors, vivons en pleine conscience !

La forêt est à nos portes, elle est une invitation à l’évasion. Elle est le refuge de notre avenir. Elle est un exemple de partage, de solidarité, d’entraide, de protection. Je vous invite à lire ou à relire l’ouvrage de Jean Marie Pelt 1997 ‘’ l’homme Re-Naturé’’.  

Le barde se doit de conter, de divulguer, de semer des propos, enchantés. Les événements en Ukraine où se déroule une impensable guerre en Europe, me font penser à l’arbre de l’immortalité, le symbole le plus approprié du texte ‘’Laudato-Si’’ 

L’if est-il le symbole de la mort ? Pas tout à fait

L’if était présent dans nos forêts. Il est maintenant dans nos cimetières. Pourquoi ? Autrefois, on le vénérait pour diverses raisons. Son bois était très recherché pour la confection des arcs et flèches. 

Il est aussi symbole de la longévité, donc de l’immortalité. C’est un arbre au  caractère sempervirent (toujours vert). Il est pour les Celtes un arbre divin. Dans la chrétienté, l’if est le symbole du lien entre la terre et le ciel. Son allure est noble comme une flamme éternelle gardien des âmes.

Même si son écorce est noueuse, ses aiguilles et ses baies rouges sont très toxiques. L’if est l’arbre du sacré depuis la nuit des temps. En forêt cette essence a été chassée, exterminée pour diverses raisons : la qualité de son bois pour les guerriers, la magie de ses baies pour les druides et les sorcières. 

Cet arbre au feuillage vert sombre, orné de fruits rouges vifs, habite les bois humides et les forêts des montagnes. Aujourd’hui, on le trouve aux portes de nos cimetières. Son bois est souple et imputrescible recouvert d’une écorce d’un rouge vineux. Ce bois est très apprécié des ébénistes, des sculpteurs et des luthiers. 

Hautement toxique pour les hommes et les animaux, l’if est lié aux rites funéraires. La légende nous enseigne qu’il ne faut jamais s’endormir sous son ombre délétère au risque de ne jamais se réveiller.

Un forestier m’a raconté qu’une dame voulait cueillir les baies de son plan d’if. Le forestier lui dit que c’est un poison violent et mortel. 

« Il est vrai que l’on prétend que ce fruit est très toxique”, répond la dame. “C’est pour éviter que les gens le croquent. Il est mortel pour eux.” Elle ajoute, “que dans la nature, il y a toujours un double sens. 

Si vous savez utiliser la baie en ne prenant que la chair ‘’ les arilles’’ sans la peau ni les aiguilles. Ce fruit est comestible C’est avec la pulpe de ce fruit avec de la pomme que je réalise une excellente confiture. 

Il faut ramasser ce fruit un soir de lune descendante, et uniquement à ce moment-là. »

Puis elle offrit une de ses pots de confitures à Vincent le forestier. 

Je souris au forestier et lui demande s’il croit à cette fable. On m’a toujours dit que ces baies étaient très toxiques. 

Vincent se dirigea vers le buffet de la cuisine. Il en sortit un pot de confiture, il tartina cette confiture sur une belle tranche de pain de campagne au levain. Ensuite, il coupa la tartine en deux  et il mordit à pleine dent en me tendant l’autre morceau

Soudain, un moment de solitude m’envahit.  En  Afrique, j’avais  mangé des larves de palmier, des sauterelles, du singe boucané et peut-être du Cricétome, rat de la savane qu’on m’a vendu comme du lapin. Je n’en suis pas mort, alors, vogue la galère et

 Vive la découverte alimentaire de nos forêts !

Le fruit de l’arbre symbole de la mort ne nous a pas emportés dans les ténèbres. Bien au contraire,  j’ai aimé le goût de cette confiture et la présence de la pomme qui apportait de la douceur à la confiture. 

Dans ce récit, il y a deux fruits de la tentation au plaisir de la gourmandise, un appel au péché éternel. Laudato Si – Loué sois tu ! 

Notre planète  mérite qu’on en prenne soin, pour éviter de léguer des ruines à nos enfants. Comment arrêter la folie humaine?

Je  vous invite à lire l’encyclique du mois de mai 2015 du pape François 1er dont voici quelques extraits:

L’encyclique du mois de mai 2015 du pape François

“Nous oublions que nous-mêmes, nous sommes poussière (cf. Gn 2, 7). Notre propre corps est constitué d’éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie comme elle nous restaure.

À présent, face à la détérioration globale de l’environnement, je voudrais m’adresser à chaque personne qui habite cette planète. 

Dans mon Exhortation, Evangelii gaudium, j’ai écrit aux membres de l’Église en vue d’engager un processus de réforme missionnaire  en cours. Dans la présente Encyclique, je me propose spécialement d’entrer en dialogue avec tous au sujet de notre maison commune. Par une exploitation inconsidérée de la nature, l’être humain risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette  dégradation.” 

Il a parlé également à la FAO de la possibilité de « l’effet des retombées de la civilisation industrielle, qui risquait de conduire à une véritable catastrophe écologique, de l’urgence et la nécessité d’un changement presque radicale dans le comportement de l’humanité», parce que « les progrès scientifiques les plus extraordinaires, les prouesses techniques les plus étonnantes, la croissance économique la plus prodigieuse, si elles ne s’accompagnent d’un authentique progrès social et moral, se retournent en définitive contre l’homme ».

Cette encyclique est disponible sur le web, c’est un texte universel et tellement réel pour le monde du vivant.

Marcello le barde du Guirbaden

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