Décidément, personne n’échappe au wokisme et ses chapelets d’incongruités sémantiques, à la Novlangue qui veut nous faire penser « autrement », pas même Vlad l’empal…pardon… le bombardeur. Son ambassadeur à Paris l’a bien dit, alors il faut le croire : il n’y a pas de guerre, nulle part et en Ukraine moins qu’ailleurs. Si quelques personnes voient passer des missiles au-dessus de leur tête, c’est bien la preuve qu’ils ne font que passer et qu’ils ne tombent pas.
Les simplets qui ont cru voir les signes d’une vraie guerre ont bêtement confondu avec une promenade champêtre que l’on appelle en Russie « opération spéciale » ; on rend simplement une visite de courtoisie à des cousins.
En plus, les Occidentaux n’y connaissent rien au climat local ; si on prend des chars c’est parce qu’il fait froid en cette saison et que les routes sont quasi-impraticables. Si on envoie des missiles, c’est par politesse, car cela ne se fait pas de venir en char sans prévenir.
Vu comme ça, c’est vrai, tout est différent et on voit d’un œil neuf ce que l’on appelait jusqu’ici « guerre ».
C’est même émerveillement que l’on revoit « l’opération spéciale des boutons », « l’opération spéciale des Roses », « Opération spéciale et paix », « l’opération spéciale des étoiles », « l’opération spéciale de cent ans ».
Désormais, nous ne parlerons plus de marchands d’armes mais de fournisseurs occasionnels de matériel d’opérations spéciales. D’ailleurs, l’opération spéciale de Troie n’a pas eu lieu tandis qu’on se réjouit déjà des prochaines opérations spéciales de religion et après les deux premières opérations spéciales mondiales, vivement la troisième !
Moralité : ah Dieu que l’opération spéciale est jolie, surtout celle des sexes!
OT