Depuis six mois, les riverains du square de la porte de la Villette ne décolèrent pas. Leur quartier est devenu l’univers de la défonce et de l’insécurité parisienne.
On observe en France, l’accroissement d’une population d’immigrés, de SDF, de personnes en situation irrégulière, de toxicomanes, tous abandonnés à eux-mêmes. Un rajeunissement de cette population interpelle et inquiète les associations impuissantes face à ce phénomène social.
Aujourd’hui, les riverains de la porte de la Villette dénoncent la dégradation de leur qualité de vie, l’insalubrité et l’insécurité dues à la présence des toxicomanes, qui vivent avec les rats, dans la boue, dans le froid et dans la misère. Ils demandent au gouvernement “une évacuation immédiate, une mise à l’abri de ces gens traités par le gouvernement comme des animaux”.
La population du camp est une proie facile pour les dealers. Les nouveaux migrants ne sachant pas où aller finissent par se réfugier dans ces camps où ils se droguent, augmentant ainsi les difficultés d’hébergement.
En septembre dernier, Gérald Darmanin assurait aux riverains que cette situation ne durerait que quelques jours. Plus tard, n’ayant pas respecté ses engagements, le ministre se plaignait la larme à l’œil, des mille obstacles qu’il rencontre pour fournir des places d’hébergement aux 200 toxicomanes de la Villette.
Aujourd’hui, Gerald Darmanin vient d’annoncer en criant victoire, qu’il a trouvé d’un coup de baguette magique 100 000 places d’hébergement, pour les réfugiés ukrainiens. Cherchez l’erreur.
En vue des futurs jeux olympiques, le gouvernement a préféré cacher sa honte en parquant les crackeurs à la Villette; “ils étaient trop voyants porte de la chapelle”. Ainsi, les responsables ont déplacé le problème en laissant se réinstaller l’insalubrité, l’insécurité et la misère dans un autre quartier de Paris.
Les femmes ne peuvent plus sortir seules, les enfants ne peuvent plus descendre avec leur maman pour jouer dans un jardin public, les vieilles personnes ne se hasardent plus à s’asseoir sur un banc, c’est la pleine reconnaissance du règne des dealers par un gouvernement laxiste dont le courage consiste à poursuivre les petits délinquants.
Pour leurrer les électeurs, tous les gouvernements ont eu le même slogan de campagne : “Zéro SDF”. Mais les villes françaises sont de plus en plus envahies par une population qui ne travaille pas, qui ne maîtrise pas la langue, dont les enfants ne sont pas scolarisés, qui passe des hivers dans les gares ou dans la rue, sans que les autorités les prennent en charge.
On constate depuis 40 ans l’impuissance de l’État et des maires qui pratiquent systématiquement la politique de l’autruche en tournant le dos à toutes les situations encombrantes.
200 personnes à gérer dans un pays qui se targue d’être la 6e puissance mondiale, c’est quand même pas la mer à boire ! Est-il devenu impossible en France de faire respecter la loi ?
Les toxicomanes n’ont pas leur place dans le système carcéral où on les jette pour s’en débarrasser lorsqu’il faut les prendre en charge et les soigner. Il faut impérativement imposer des soins obligatoires quitte à réaménager la loi d’obligation de soins.
Hélas, la France qui accueille et qui donne déjà beaucoup, n’a pas la capacité d’accueillir toute la misère du monde. Les responsables ne cachent pas qu’ils n’ont pas la structure financière et matérielle pour ce déferlement de vagues humaines qui devient ingérable. Laisser des gens dans la rue, en faire des zombies, abandonner les femmes et les enfants, n’est pas digne de la Nation des droits de l’homme.
On ne fait pas une politique d’accueil si l’on n’a pas les moyens de ses ambitions. Si l’on a pas la capacité d’assurer à chacun une vie digne. La France veut faire “quoiqu’il en coûte » face à sa réputation de pays d’accueil et des droits de l’homme, or, les idéologies altruistes ne suffisent pas, et elles ont aussi leurs limites.
Il serait plus judicieux de laisser ceux qui cherchent l’Eldorado en France, dans leur environnement, leur famille, leur pays, et de leur envoyer les sommes phénoménales, utilisées sans résultats, via des organismes fiables, pour leur assurer une vie plus décente sur leur propre terre.
Les riverains prennent parfois l’initiative de maintenir l’ordre dans leur quartier. L’attitude passive du pouvoir, incapable de mettre en place un plan anti trafic, les pousse à l’autodéfense. Personne ne s’en offusque, et bientôt, ce seront les riverains qui se défendront à coups de matraque.
100 000 places d’hébergement débloquées en un coup de baguette magique, et moins d’une heure pour un accueil dans le 7e ou le 16e arrondissement si cela s’avérait nécessaire… … …
Séraphine