Caca-Cola

Les symboles de l’American way of life se trouvent condensés dans un seul objet, quintessence de l’Amérique, consubstantiel à la notion de progrès universel : le Coca-Cola, marque la plus connue au monde. Il apparaît plus que nécessaire d’évoquer ce que le consumérisme occidental peut produire de plus édifiant en termes de nocivité, lorsque l’économie dite libérale surpasse sa propre caricature.

La simple possession d’une bouteille de coca en plastique est devenue, pour les plus pauvres et quelle que soit la latitude, symbole de réussite sociale. Je bois du Coca, donc je suis ; je détiens une part du progrès qui jusque-là avait tendance à me passer sous le nez.

Et tant pis si, pour la quatrième année consécutive, le Coca-Cola est le plus gros pollueur plastique de la Terre, d’après Break Free From Plastic. 

En 2020, pas moins de 20 000 fragments de plastique  portant la marque Coca-Cola ont été retrouvés dans 45 pays, loin devant les autres marques qui n’en sont pas, pour autant, moins blâmables. C’est peut-être un détail pour vous mais pour la planète ça veut dire beaucoup.

Entre 1,5 et 1,9 milliards de bouteilles sont bues chaque jour (un américain en boit jusqu’à 100 litres par an et produit huit fois plus de déchets plastiques qu’un Chinois), ce qui représente un total de 550 à 700 milliards de bouteilles par an, la plupart en plastique. Multiplié par le nombre d’années, on n’a même plus envie de savoir ce que cela représente.

Plus insidieux : le Coca pollue aussi le corps et pas qu’un peu. Dans une bouteille de 33 cl, on trouve l’équivalent de sept morceaux de sucre ! Autant dire qu’il n’y a pas mieux pour nourrir et augmenter les troupeaux d’obèses, de diabétiques et de malades cardio-vasculaires de tout poil. Ce ne sont pas les Mexicains qui diront le contraire, puisqu’avec le record de 160 litres par an et par personne, ils détiennent aussi celui du plus fort taux d’obèses qui seraient plus du tiers de la population.

Cerise sur le tas de sucre : ce serait même un des meilleurs moyens de choper un cancer! Après tout, quelle importance, puisqu’il faut bien mourir un jour. Fermons les yeux et ouvrons grand la bouche.

OT

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