La misère locale n’intéresse pas Jeanne

Il faut « s’ouvrir au monde », « à l’autre », en plus des liminaires et autres commensaux. C’est l’une des antiennes favorites de Jehâne qui ahanne, en colère contre toutes les injustices, à condition qu’elles viennent de loin, sinon ça ne vaut pas le coup.

 Nantis  et privilégiés

Après avoir traité – par l’intermédiaire d’un adjoint – certaines associations humanitaires et plus particulièrement les clubs-services (Rotary, Lion’s, Kiwanis) de « nantis » et de « privilégiés », sous prétexte qu’ils vendent du vin chaud depuis très longtemps au pied du grand sapin de noël place Kléber, la municipalité a décidé de montrer à ces bourges ignares ce qu’il fallait entendre par générosité et partage. Elle a organisé, à l’Aubette, des tables-rondes avec pour seule thématique, quasi obsessionnelle : le migrant. « Expositions sur les parcours de migrations , paroles d’accueilli(e)s, accueil et droit ». (Pour le devoir, on repassera), table ronde sur « l’accueil des réfugiés et migrants, défense des droits et actions de solidarité pour une dignité retrouvée », Bibliothèque vivante : accueil des réfugiés, conte africain, conte népalais, etc. Il va sans dire que les associations participantes sont toutes perfusées aux fonds publics.

La misère locale 

Pendant ce temps, dans les rues de Strasbourg, des dizaines de SDF, dont le tort est de ne pas avoir migré, attendent toujours un abri pour cet hiver qui s’annonce plutôt froid; ce qui, d’ailleurs, contrarie Greta.

La misère locale n’intéresse pas les progressistes, elle est incompatible avec le quinoa et le thé matcha, tout comme noël et ses remugles de traditions rances sont inadaptés au « vivre ensemble » couleur melting-pot.

Le migrant, ça, ma bonne dame, c’est autre chose ; c’est élevé au grain par le passeur véreux dûment subventionné, c’est du sérieux, pas comme ces enfants soi-disant malades ou handicapés mais malgré tout gâtés puisqu’ils sont aidés, rendez-vous compte, par des associations de nantis, souvent blancs et cisgenres!

les Khmers verts 

Les idéologues qui se gargarisent avec le combat contre les « stéréotypes de genre ou de couleur» n’hésitent pas à inventer des stéréotypes de classe là où il n’y en a pas et où il n’en a jamais eu. Pour le Vert non-galant, l’aide qu’apportent les associations locales de bienfaisance (et qui ne bénéficient d’aucune aide publique), n’est qu’un loisir petit-bourgeois de privilégiés pétés de thunes, qui se donnent bonne conscience en aidant d’autres privilégiés, fussent-ils malades, handicapés ou dans l’extrême pauvreté.

Prôner l’exclusion au nom de l’inclusion, même les Khmers rouges n’avaient pas osé. Les verts, si. Ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.

OT

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