Le mot de la semaine : Laïcité

Malmené par des fondamentalistes catholiques, oublié par toute la Gauche, indûment capté par la Droite et l’extrême-Droite, le mot de la semaine est « Laïcité. »

Dans la première acception du terme, le laïc dans l’Église, c’est le suppôt, et pas à l’eucalyptus, du curé qui expédie les affaires courantes qui n’a pas droit à la jolie robe et au chapeau rigolo pendant que l’ensoutané de service se consacre à Dieu. Ou à d’autres trucs, faut voir, mais on ne va chercher la petite bête, surtout si la petite bête est mineure. Et de ce mot est né celui de Laïcité.

La laïcité, c’est d’après le site du CNRTL, indispensable ressource langagière, le « Principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse », c’est-à-dire que les curés, pasteurs, imams, rabbins et autre prêtre, moines et sorciers se démerdent avec leurs ouailles sans que l’État n’y mette son nez, tant que ça reste dans le cadre de la Loi. Et, surtout, l’inverse est vrai, pas de religion dans l’État et les mécréants seront bien gardés. Sauf évidemment en Alsace-Moselle, où nos impôts payent les religieux à faire de la religion dans les lycées publics, ah les joies du particularisme local et tant pis pour l’égalité du citoyen face à la Loi.

Si je prends mon tranchoir à mots, j’arrive à « Là, ici, t’es », qui pourrait faire croire à une assignation à existence, ce qui ferait plaisir à tous les contempteurs, de plus en plus nombreux mort de mes os ! de ce principe. Sauf que la laïcité, c’est l’inverse, le droit de croire ou d’être athée, le droit de se définir par son ami imaginaire ou pas et surtout le droit de choisir s’il convient de amen ou merde à Dieu, comme le chantait Brassens de façon posthume, grâce à Jean Bertola, dans la chanson Le vieux normand.

Finalement, en y pensant un peu, pour les radicaux mystiques de tout poil, c’est en fait « l’haïe cité », car la cité est la polis pour les Grecs anciens, mot qui est à l’origine du mot politique. Cette cité détestée, c’est celle où se croisent tous les citoyens sans distinction de religion, de sexe, de couleur ou d’ethnie, afin d’essayer de faire un peu société sans qu’un illuminé quelconque ne vienne raconter que son livre sacré vieux de 2000 ans est contre. Et c’est là où la Loi des humains ignore celle de Dieu.

Et ça, ça leur défrise la moustache.

Enfin, s’ils ont des moustaches, disons que ça leur court-circuite e neurone à humanisme.

Ce qui est bien dommage.

Tiberius Keurk

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