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Décembre noir : Attentat à Strasbourg

Le 11 décembre 2018, un attentat a été perpétré  à la tombée de la nuit, dans les rues avoisinantes du Christkindlelsmärik de Strasbourg. Le bilan : 5 morts, et onze blessés sous les tirs à bout portant d’un terroriste fiché S, condamné à 27 reprises dans trois pays. (Allemagne, Suisse, France ).

Il était l’homme le plus recherché de France,  » pour des faits de droit commun commis pour la quasi-totalité en France, mais aussi en Allemagne et également en Suisse ». (Rémi Heitz, procureur de Paris – 2018)

 « Le spectre des fichés S a été très élargi ces dernières années », soulignait alors le journaliste Wassim Nasr, spécialiste des réseaux jihadistes « Aujourd’hui, il y a 20 000 fichés S en France. Parmi eux, il y en a de très dangereux mais aussi beaucoup qui ne passeront jamais à l’acte ».

Lors de cet attentat, Roland Ries, maire de Strasbourg en 2018, informait les français sur le déroulement de la chasse à l’assaillant en appelant le terroriste « Monsieur ». Ce terme insupportable et inapproprié dont on se souvient, avait choqué les familles des victimes, les strasbourgeois  et les français.  

Désormais, Strasbourg fait partie des villes de France qui ont payé dans leur chair,  la négligence du pouvoir,  toujours dans le déni de la réalité terroriste qui menace chaque jour notre pays.

Le débat politique en cette période de campagne, reste flou sur le thème brûlant de la sécurité en France. Aucun des candidats, de droite ou de gauche, ne fait état d’un programme clair et ferme sur ce sujet qui hante les victimes des nombreux attentats qui ont eu lieu sur le sol de France.  

Le programme de chaque candidat est une course effrénée au trône de la république. Or, pour gagner un trône, il faut caresser l’électorat dans le sens du poil, cibler pour chaque groupe d’électeurs le discours qu’il veut entendre et lui conter fleurette le temps d’une campagne, faisant fi de toutes les valeurs fondamentales de la république. 

L’insulte et le grand lessivage sont l’essentiel du discours des candidats. Sur les plateaux, on assiste  à de violents combats de coqs, organisés et guidés  par des journalistes qui s’emparent de la parole et télescopent le débat. Volontairement ? 

Depuis des décennies rien n’a été fait pour assurer de manière drastique la sécurité des français. D’une présidentielle à l’autre, les mêmes comédiens  jouent les mêmes rôles dans la même farce :  “Comment ouvrir un boulevard  aux Marine et aux  Eric”.

Et pendant ce temps, Strasbourg en deuil, entachée de sang et de douleur, a pleuré et pleure encore.   

Séraphine

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